Deux ans après sa première sortie dans la collection Graphic novel de Panini comics, c’est au sein de cette même collection que l’on retrouve cette “spéciale édition” en ce début d’année. Neena Thurman, alias la mutante Domino membre de X-force, s'est encore mise dans le pétrin. En effet, la voilà chassée par la guilde des assassins et la main, rien que ça. Malgré sa chance légendaire, on la retrouve mal au point en ce début de mini-série, heureusement qu’un certain mutant griffu va lui venir en aide... Autant vous le dire tout de suite, la principale attraction de ce volume est la présence de Gabriele Dell’Otto et de son coup de pinceau réputé qu’on n’avait pas beaucoup vu depuis Secret War. Comme toujours, on trouve un travail magnifique et on en prend plein la rétine. Son style garde par contre son défaut habituel, c’est à dire un dessin figé qui empêche de donner un rythme à l’œuvre. Les différentes teintes sombres sont bienvenues et collent bien à la violence “sale” du titre, le sang n’est pas exagéré et permet de rendre les scènes plus réalistes. Les personnages sont bien mis en évidence ce qui nous permet d’oublier certains arrières plans assez vides. Et pour l’aspect figé, vu son talent, beaucoup l’excuseront d’autant que le découpage est ici assez dynamique. Pour le reste, comme s’en doutent certaines personnes au vu du titre, ça ne va pas voler très haut. Effectivement tout est dit dans le titre, c’est beaucoup de violence saupoudré d'un peu de sexe, on ne s’attendait pas à grand chose de plus sur une mini-série centré sur Logan et une jeune femme ne le laissant pas si indifférent. Christopher Yost et Craig Kyle déçoivent donc avec une histoire simpliste au possible et qui jamais n’arrive réellement à nous tenir en haleine. On l’impression de voir un enchainement de scènes entre lesquels on a bricolé des liens. On saluera cependant le travail de recherche des auteurs pour nous ressortir des personnages oubliés depuis des lustres en exagérant leurs traits pour donner une teinte d’humour dans ce monde de brute. Au niveau de l’édition proposée ça tient plus de la BD européenne que du comics mais dans le même format que les Deluxes. En plus d’une nouvelle couverture et les traditionnelles couvertures des chapitres, on retrouve une galerie de croquis inédite du dessinateur qui plaira à ses fans. Seul bémol, le rapport prix/nombre d’épisodes bien supérieur à la moyenne. Globalement, cet album intéressera les amateurs de Gabriele Dell’Otto mais aussi de violence pure griffe. A côté de ça, le titre risque fort de laisser insensible le lecteur, surtout que le prix pratiqué n’encourage pas l’achat.