Après l’excellent Batman, la cour des hiboux, premier tome de la série renaissance consacré à la chauve-souris, le tome 2 paraît enfin pour en terminer avec cette intrigue. L’émotion est là à l’ouverture de cette suite tant attendue, où l’on espère au moins aussi bon que son prédécesseur. La nuit des hiboux se présente comme tous ceux de la gamme renaissance avec un résumé en début de tome et des couvertures alternatives en fin, mais relire le premier tome ne fera pas de mal avec une sortie presque un an après. A relever, l’augmentation du nombre de pages, pour 19 euros au lieu de 15, 32 planches supplémentaires, au final, un prix même moins cher à la page, c’est assez rare pour être souligné et récompense notre attente. Après l’ouverture de l’œuvre, le contenu s’offre à nous avec un parfum de neuf, et c’est bien la suite sans coupures dans l’action, ou par des épisodes bonus en entrée de jeu que l’on a devant nous, comme si on n’avait jamais quitté Gotham. Les hiboux rentrent définitivement dans la gamme des ennemis charismatiques du chevalier noir en les rendant détonant dans le character design et accompagnés d’un passé pour le moins très mystérieux et au final on se demande s’ils sont proches ou non du Batman ? On a l’impression que le scénariste attend de voir l’acceptation de cette nouvelle facette, mais ce qui est sûr, c’est que ça marche et l’on croit par un ingénieux procédé que cet ennemi était là depuis le début en observation. Puis, les histoires bonus de la trame principale vont tourner autour de cette intrigue sur toute la deuxième moitié du volume, avec le retour de Mister Freeze dans une histoire bien construite, voire émouvante, alors qu’auparavant nos nerfs dans une ambiance étouffante sont déjà mises à l’épreuve au côté du père du désormais célébrissime majordome des Wayne. Et ce n’est pas la petite électricienne en récit de fin qui va vous décevoir avec sa personnalité bien trouvé, moderne. On y trouve du respect pour les personnes ayant le cœur à aimer un même sexe à l’heure où le débat fait rage en France sur leur possible mariage, qu’importent les avis sur le sujet, il est juste bon de retrouver un peu d’humanité, le hasard du calendrier fait bien les choses. Enfin, les dessins pour ces derniers sont effectués par d’autres que Greg Capullo, mais n’enlève en rien de la qualité globale, au contraire, cela rajoute comme un dialogue, une idée personnelle au tout. En fait, ma seule déception est de ne pas avoir la suite entre mes mains pour lire la suite, mince, il faut de nouveau une année pour connaître les nouvelles idées de Scott Snyder ? Les plus impatients feront la queue au kiosque, pendant que d’autres préféreront d’autres Batman ou un petit Nightwing 2 (bientôt ?) pour un parallèle gourmand avec la série-mère. Dans le catalogue d’Urban Comics, on n’a pas fini de nous emmener ailleurs… pour le plus grand bien de nos pupilles.