Côté cour, Cameron est un garant de caution pour super-vilains sans-le-sou, c’est à dire qu’il paie leur caution de libération provisoire en attendant le jugement. Côté jardin, Cameron est aussi un chasseur de prime aux super-pouvoirs ramenant devant le juge les super-vilains qui ne viendraient pas se présenter spontanément au procès. Non sans les avoir bien amoché au passage... Mais Cameron a un petit problème : il est accro à la castagne. Plus il cède à ses pulsions pour assouvir son besoin d’adrénaline, plus sa vie personnelle se délite et plus il se met dans des situations dangereuses, quitte à franchir le point de non-retour. Je dirai bien essayé, mais c’est raté. L’idée de départ était bonne et ce titre avait de quoi être prometteur. Le concept est recherché, le héros orignal et l’action est au omniprésente. Mais plus on avance dans l’histoire, plus on se rend compte que le scénario n’est pas au rendez-vous. Quels sont exactement les pouvoirs de Codeflesh ? Pourquoi ce masque ? Ces questions seront-elles développées dans les prochaines tomes ? Codeflesh étant un one-shot, ces questions ne sont pas développées et resteront donc sans réponse. Il faut tout de même noter un concept de narration assez original au chapitre huit. Cela fonctionne plutôt pas mal dans la plupart des scènes, mais ça coince pour certaines, dommage. Côté dessin, nous avons affaire à une pointure, le britannique Charlie Adlar, surtout connu pour avoir magnifiquement mis en dessin la fameuse série Walking Dead. Ici le dessinateur a su trouver un style particulier qui différencie Codeflesh de ses précédentes œuvres, à commencer par le fait que le dessin est colorisé. Mais il n’a pas réussi à se surpasser et on est loin de certaines scènes magnifiques de The Walking Dead. Venant de lui, on pouvait peut-être s’attendre à mieux. En conclusion, Codeflesh est un comic-book plutôt original, plein d’actions, de coups de poings et de super-vilains. Mais la qualité du scénario comme du dessin n’est pas au rendez-vous, l’histoire ne décolle pas et les principales questions restent sans réponse. On reste sur sa faim. J’adore le concept du masque de Codeflesh. Il fallait oser. Mais là encore, petite déception : que signifie ce code-barre ? J’ai bien essayé de le scanner avec mon smartphone mais cela ne conduit même pas à un petit site internet sur le héros. Tant pis, l’idée sera peut-être reprise pour un autre héros. En attendant, à moins d’être un fan de Charlie Adlard ou d’être à la recherche de concepts originaux, passez votre chemin.