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Critique de Cinder & Ashe

par Perlimpinpin le mar. 28 mai 2013 Staff

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Les éditions Delcourt continuent leur voyage dans le temps pour nous dégotter quelques anciennes œuvres de qualité. Elles nous proposent ici une perle de la fin des années 80 : Cinder and Ashe. Et quelle perle ! Cinder and Ashe sont des privés. Lui, Ashe, est un ancien GI, fortement marqué par le conflit au Vietnam. Elle, Vietnamienne dont la famille et la jeunesse ont été volées par la guerre, a été sauvée par Ashe lors de la retraite des Américains, en 1975. Ensembles, ils accomplissent des missions pour des particuliers. C’est au cours d’une de ces missions qu’Ashe et Cinder vont être rattrapés par leur passé commun au Vietnam et être plongés dans une chasse à l’homme ! C’est un thriller palpitant que nous découvrons ici avec tous les ingrédients : enlèvements, fusillades, meurtres, viols, tout ça sur fond de corruption et magouille politique. Le scénariste, Gerry Conway, est loin d’être un inconnu dans le petit monde des Comic-books. Il a notamment travaillé sur Spiderman et sur le Punisher. Dans Cinder and Ashe, la maîtrise du scénario est totale. Les personnages, leurs histoires et leur relation se découvrent petit à petit, relation complexe et bien loin des clichés habituels. Pour développer ses personnages et leur relation, Gerry Conway fait énormément appel aux voix-off. Celles-ci nous plongent dans les pensées des deux personnages principaux et nous donnent davantage de détails sur leurs personnalité et leurs sentiments. Dans les premières pages, il est assez facile de différencier les pensées de Cinder de celles d’Ashe. Mais plus on avance dans l’histoire, moins cette distinction est aisée et pour finir, dans les toutes dernières pages, la distinction devient impossible, les pensées pouvant s’appliquer aussi bien à l’un qu’à l’autre, soulignant, par-là, la force de la relation qui unit ces deux personnages. Bravo ! La maîtrise de la construction scénaristique se voit également par la manière dont sont utilisés les très nombreux aller-retours entre passé et présent. Les évènements que vivent au présent Ashe et Cinder font constamment écho à des situations vécues au Vietnam. C’est grâce à ces expériences, ces coups durs et parfois ces échecs du passés qu’ils peuvent se surpasser dans le présent et vaincre. Loin de surcharger ou de l’embrouiller, ses aller-retour viennent habillement étoffer le récit et nous suivons presque deux histoires en parallèle sans le moindre effort. Une fois encore, bien joué ! Côté dessin, on nage en plein rétro. Le style est clairement celui des années 80. S’il faut quelques pages avant de s’y habituer, une fois ce cap franchi, le coup de crayon de José Luis Garcia est tout à fait appréciable. Le dessin est clair, plein de dynamisme. Ses personnages sont crédibles, leurs expressions faciales réalistes et toujours bien travaillées. Seul tout petit bémol, les couleurs sont étranges. Voulu ou non (certains parlent d’un problème lors de l’impression chez Delcourt), on s’y fait vite et finalement cela devient très secondaire devant la qualité du récit proposé. Cinder & Ashe est pour moi un coup de coeur ! Merci aux éditions Delcourt d’être allées chercher ce petit bijou des archives des années 80. L’histoire est complexe et même particulièrement riche pour une mini-série, pleine de rebondissement. Ah ! Et cette fin magistrale au pied du Vietnam Veterans Memorial, à Washington. Grandiose ! Vous l’aurez compris, Cinder & Ashe est à consommer sans modération !

En bref

Les éditions Delcourt continuent leur voyage dans le temps pour nous dégotter quelques anciennes œuvres de qualité. Elles nous proposent ici une perle de la fin des années 80 : Cinder and Ashe. Et quelle perle ! Cinder and Ashe sont des privés. Lui, Ashe, est un ancien GI, fortement marqué par le conflit au Vietnam. Elle, Vietnamienne dont la famille et la jeunesse ont été volées par la guerre, a été sauvée par Ashe lors de la retraite des Américains, en 1975. Ensembles, ils accomplissent des missions pour des particuliers. C’est au cours d’une de ces missions qu’Ashe et Cinder vont être rattrapés par leur passé commun au Vietnam et être plongés dans une chasse à l’homme ! C’est un thriller palpitant que nous découvrons ici avec tous les ingrédients : enlèvements, fusillades, meurtres, viols, tout ça sur fond de corruption et magouille politique. Le scénariste, Gerry Conway, est loin d’être un inconnu dans le petit monde des Comic-books. Il a notamment travaillé sur Spiderman et sur le Punisher. Dans Cinder and Ashe, la maîtrise du scénario est totale. Les personnages, leurs histoires et leur relation se découvrent petit à petit, relation complexe et bien loin des clichés habituels. Pour développer ses personnages et leur relation, Gerry Conway fait énormément appel aux voix-off. Celles-ci nous plongent dans les pensées des deux personnages principaux et nous donnent davantage de détails sur leurs personnalité et leurs sentiments. Dans les premières pages, il est assez facile de différencier les pensées de Cinder de celles d’Ashe. Mais plus on avance dans l’histoire, moins cette distinction est aisée et pour finir, dans les toutes dernières pages, la distinction devient impossible, les pensées pouvant s’appliquer aussi bien à l’un qu’à l’autre, soulignant, par-là, la force de la relation qui unit ces deux personnages. Bravo ! La maîtrise de la construction scénaristique se voit également par la manière dont sont utilisés les très nombreux aller-retours entre passé et présent. Les évènements que vivent au présent Ashe et Cinder font constamment écho à des situations vécues au Vietnam. C’est grâce à ces expériences, ces coups durs et parfois ces échecs du passés qu’ils peuvent se surpasser dans le présent et vaincre. Loin de surcharger ou de l’embrouiller, ses aller-retour viennent habillement étoffer le récit et nous suivons presque deux histoires en parallèle sans le moindre effort. Une fois encore, bien joué ! Côté dessin, on nage en plein rétro. Le style est clairement celui des années 80. S’il faut quelques pages avant de s’y habituer, une fois ce cap franchi, le coup de crayon de José Luis Garcia est tout à fait appréciable. Le dessin est clair, plein de dynamisme. Ses personnages sont crédibles, leurs expressions faciales réalistes et toujours bien travaillées. Seul tout petit bémol, les couleurs sont étranges. Voulu ou non (certains parlent d’un problème lors de l’impression chez Delcourt), on s’y fait vite et finalement cela devient très secondaire devant la qualité du récit proposé. Cinder & Ashe est pour moi un coup de coeur ! Merci aux éditions Delcourt d’être allées chercher ce petit bijou dans les archives des années 80. L’histoire est complexe et même particulièrement riche pour une mini-série, pleine de rebondissement. Ah ! Et cette fin magistrale au pied du Vietnam Veterans Memorial, à Washington. Grandiose ! Vous l’aurez compris, Cinder & Ashe est à consommer sans modération !

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