Alors que le run de Aaron et Dillon s’est terminé dans le cinquième volume, ce sixième tome est à l’image du troisième : un recueil de plusieurs one shot de la période Max ou plus ancienne. Et qui dit recueil, dit une qualité rarement uniforme, reste à voir si la règle se confirme ici. Pour débuter, un ancien frère d’armes de Franck Castle lui demande de l’aide pour débarrasser son village d’un groupe de hors la loi. Mais l’arrivée sur les lieux ne va pas se passer comme prévu ce qui ne fera que l’énerver. Une histoire très classique qui aurait pu être un bon moment de lecture. Cependant, on s’attend à tout ce qui va se passer et la brièveté de l'histoire ne nous permet pas d'être surpris. Les dessins semblent eux aussi figés que les pubs des années 50... On reconnait vite la patte de David Lapham au scénario sur le second chapitre car on plonge rapidement dans le trash et légèrement gore, même si on sent qu’il s’est bridé sur ce dernier point. Dans cette histoire, Franck Castle fait plutôt office de “guest” laissant le premier rôle à un déséquilibré mental qui va tenter de tirer profit, à sa manière, d’un mafieux presque mort... Rajoutons à cela un Dalibor Talajic peu inspiré mais qui fait le job, un épisode sur lequel on ne s’attardera pas. C’est une première histoire sur Noel qui arrive ensuite, mis en images par Kyle Hotz, son style caricaturale et le mélange de couleurs sombres et vives rendent l’atmosphère assez malsaine. Pour le reste Andy diggle nous permet de voir le Punisher en père noël, ironique quand on sait les cadeaux qu’il réserve... L’épisode final sort un peu plus du lot avec un Punisher qui reprend à son compte le système de la liste de Noël, une idée sympa qui prête bizarrement à sourire. Mis en forme sous une atmosphère de polar, ça marche bien et ca nous récompense d’avoir réussi à aller au bout du recueil. Dans l’ensemble, ca reste pas terrible et bien en dessous de ce qu’on avait pu voir dans les volumes précédents. On se croirait face à du remplissage pour surfer sur la vague des précédents volumes “max” : dommage...