All star Superman me rappelle mon ami libraire qui me l’avait conseillé avec Red son (qui sortira en septembre). Il est temps de savoir si celui-ci avait raison… Ce premier sort pour les 75 ans, en même temps que le film man of steel de Zack Snyder, la couverture tape à l’œil, avec le soleil donnant l’impression d’être porté par ce vieux héros : le thème est lancé en même temps que l’allégorie. Notre autre Dieu, Urban comics, nous offre, en plus, du dvd et du Blue Ray pour la première édition, et pas moins de 25 pages en bonus. Ceux-ci rassemblent sous forme de lexique les différents personnages du récit qui sont en nombre, il faut le dire, ça donne de l’épaisseur au récit où parfois on aurait bien voulu en savoir plus, un bon point. On retrouvera également des couvertures, des explicatifs, un script, et les biographies du scénariste Grant Morisson, du dessinateur Frank Quitely, et du coloriste et encreur Jamie Grant (à ce travail se joint également M. Quitely). Il est intéressant d’écrire au sujet des scénarii à la Morisson, il y a des qualités et des défauts, et tout va toujours très vite au niveau des évènements narratifs, avec des passages expliqués qu’après des centaines de pages. Du coup, on se pose des questions tout au long de la lecture, et on ne comprend qu’à la fin, au point que reprendre le livre à zéro ne fait pas de mal pour enfin apprécier l’œuvre. On aime ou pas ce genre, ça reste une bonne histoire, mais il faut le savoir afin de ne pas être surpris. A relever, les personnages sont tous bien appropriés, mais la vision très personnelle de Jimmy Olsen ne m’a pas plus en fan de mode extraverti, mais un grand bravo pour Zibarro émouvant et les supermen du futur bien trouvés, et enfin une Lois très jolie, je me permettrais de le dire. Par contre, Urban aurait pu également faire une présentation au préalable des personnages intervenants malgré une introduction, certes, présente. D’ailleurs, celle-ci nous indique beaucoup de la future lecture, lisez là qu’à la fin, car comme les bonus, elle éclaire vraiment et on en a bien besoin. Je défie, par exemple, à ce sujet, celui qui me trouve les douze travaux effectués par Superman sans utiliser le lexique. On constate au niveau des graphismes datant de 2006 à 2010 de la modernité présente, tout en brillance et en dynamisme, de plus, les couleurs donnent du volume, il y a une vraie identité. Le DVD/Blue Ray reprend plutôt fidèlement le comic (les évènements sont dans le désordre), mais la colorisation de Jamie Grant fait défaut et les lèvres des héros grossières, pourtant l’alternative est sympa, si on veut faire justement une deuxième lecture sur un autre support, l’idée est vraiment la bienvenue. Au final, on peut jouer à un jeu des différences avec la sortie simultanée de la mort de Superman pour indiquer qu’il y en a pour tous les gouts : un moment de plaisir pur sans se casser la tête avec des graphismes anciens, prenez la mort de Superman ; vous souhaitez réfléchir à travers des dessins modernes, accompagnés de toujours une bonne histoire entrée dans la légende, et si en plus vous êtes fan de Morisson, prenez sans hésiter all star.