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Critique de Danger Girl - Destination Danger

par Perlimpinpin le mar. 20 août 2013 Staff

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Dix minutes, sur un dessous de verre, au cours d’une soirée bien arrosée. A mon avis, tout se résume à ça. Il n’a probablement pas fallu plus de dix minutes aux auteurs pour écrire sur un dessous de verre les différents épisodes de Destination Danger. Et encore, il s’agit certainement d’un dessous pour verre de tequila et pas celui d’une chope de bière. Clairement, la qualité du scénario n’est pas au rendez-vous. Les histoires sont très inégales et creuses, sans surprise, pleines de clichés et même parfois d’invraisemblances. Par exemple, Sydney et Abbey dévalent une pente à ski, tenant une énorme bombe à bout de bras et talonnées par les méchants qui les canardent. Puis la case suivante elles se retrouvent perchées dans un arbres, 50m plus haut sur la piste. On nous explique le plus simplement du monde qu’elles ont sauté au sommet de l’arbre... Et toutes les histoires sont du même tonneau. Bon d’accord, si on lit Danger Girl c’est plus pour le plaisir de voir Abbey et Sydney en bikini que pour la qualité du scénario. Et pourtant, encore, pas de quoi s’extasier. Le dessin est très inégal d’une histoire à l’autre : quelconque dans Punch Hawaïen, il est tout juste digne du travail d’un collégien dans Les Soutifs à Motifs. Quant au style de dessin de Viva Las Danger, il est complètement inadapté à ce type d’histoire, les filles n’étant pas du tout mises en valeur. En fin de compte, il n’y a que la dernière histoire, Kamikaze de Tommy Yune, qui tient à peu près la route. Les filles sont sexys et pleines de vie, les cases sont remplies d’explosions et courses poursuites. On pourrait presque se croire dans un James Bond. Voilà au minimum ce que devrait être Danger Girl ! Le hic, c’est que Kamikaze ne tient que sur les quelques dernières pages du tome et que c’est loin d’être suffisant pour compenser le manque de qualité des histoires précédentes. En fait, le seul vrai bon point de cette oeuvre, c’est sa couverture. Elle est réalisée par J Scott Campbell lui-même, co-créateur de la série Danger Girl. Le dessin précis et la colorisation réussie, les filles sont sexy, c’est réussi. Il y a une vingtaine de couvertures proposées au fil des pages. A la limite, c’est le travail le plus intéressant de ce volume, dommage que les pages d’histoires ne soient pas au moins aussi réussies esthétiquement. A moins que vous soyez un fan inconditionnel de Danger Girl et qu’il soit inimaginable pour vous de ne pas avoir les histoires inédites de Destination Danger dans votre bibliothèque, je ne saurais que trop vous conseiller de passer votre chemin !

En bref

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