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Critique de The Crow - Midnight Legends #1

par Le Doc le lun. 24 févr. 2014 Staff

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Initiée par l'éditeur américain IDW en 2012, la collection "The Crow - Midnight Legends" permet de retrouver une sélection de comics (on y trouve autant des mini-séries Kitchen Sink que la série Image produite par Todd McFarlane) tournant autour du concept imaginé par James O'Barr en 1989 suite au décès de sa petite amie : un corbeau surnaturel ramène à la vie ceux qui ont été injustement tués. Le premier, et le plus célèbre, des "The Crow" reste Eric Draven, immortalisé au cinéma par le regretté Brandon Lee. Les éditions Delcourt ont choisi de débuter la traduction française des "Midnight Legends" par le troisième volume américain, qui compile la mini-série "Wild Justice" publiée en 1996 par Kitchen Sink Press, ce qui permet de retrouver l'un des travaux d'époque du britannique Charlie Adlard, devenu depuis une superstar de l'industrie grâce au succès monstre de la série "The Walking Dead" qu'il dessine sans interruption depuis l'épisode 7 en 2004. Le scénario est quant à lui l'oeuvre de Jerry Prosser, l'un des fondateurs de Dark Horse Comics, qui a travaillé notamment sur des comics Aliens, Predator, Magic : The Gathering ou encore chez DC sur Animal Man. Le principal protagoniste de "Wild Justice" est Michael Korby, un professeur de philosophie assassiné avec sa femme le jour de leur mariage lors d'un carjacking qui a mal tourné. Korby est ramené à la vie quinze ans plus tard par deux corbeaux qui lui serviront de guide sur le chemin sanglant de la vengeance. L'une des particularités de cette histoire est justement la présence de ces deux corbeaux, Hugo et Manny (Huggin & Munnin ?), par lesquels Jerry Prosser explore plus avant la mythologie créée par James O'Barr en développant l'origine des pouvoirs de ces créatures surnaturelles ainsi que celle des marques qui ornent le visage des justiciers morts-vivants. La construction de la mini-série est intéressante, puisqu'elle adopte à chaque partie un point de vue différent : celui de Michael Korby, ses doutes, son désespoir jusqu'à l'acceptation de son état et de sa mission; celui de Darryl Nichols, l'un des ses assassins, fraîchement sorti de prison; et celui d'un policier fatigué confronté à une forme de justice qui le dépasse. Le déroulement de l'intrigue est par contre un peu plus classique et ne réserve pas de véritables surprises jusqu'à un final attendu. Aux dessins, on retrouve un Charlie Adlard au style moins dépouillé qu'actuellement mais toujours bien adapté à ce type d'ambiance : véritable créateur d'atmosphères grâce à sa gestion des ombres, il dessine des personnages expressifs et imprime un réel dynamisme aux quelques scènes d'action. Je suis par contre un peu plus réservé sur le rendu des scènes de rêves et de flash-backs, dans lesquels l'artiste abuse des hachures, ce qui surcharge un peu trop les pages. Bref, une bonne mini-série, même si elle ne sort pas des sentiers battus du genre...

En bref

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