Superworld est un comic-book français proposant un univers intéressant. Une génération de super héros s’est sacrifiée pour constituer un bouclier de protection pour la planète entière. En échange, les gouvernements protègent leur progénitures devenant une lignée pourrie gâtée mais aussi dangereuse vu qu’elle a aussi des pouvoirs. Mais les évènements du premier tome ont passablement dégradé le statut quo. L’auteur nous avait laissé sur un cliffhanger très intrigant où un des super héros, père de l’héroïne Tamara, réapparaissait devant elle alors que tout explose autour d’eux. Un finish qui pouvait supposer que le retour de ces héros allait faire exploser la situation, mais c’est une toute autre direction que prend le titre. En fait, Jean-Marc Rivière ajoute de nouvelles intrigues qui complexifient la série au détriment des relations entre chaque personnage. Dans ce second volume, on commence à découvrir l’envers du décor mais ces nouvelles révélations vont contraindre l’auteur à moins s’attarder sur les relations entre les différentes générations de super-héros. Or, c’est justement le point qui m’intéressait le plus, entrainant une forte déception de ce côté. Cela dit, l’histoire avance tout de même, des réponses sont données, et malgré cette orientation, je reste curieux de connaitre la troisième partie. Graphiquement, les dessins de Francesca Follini m’ont peu séduit, les personnages et notamment les habits ont souvent des problèmes de proportion, les cases sont souvent dépourvues d’arrière-plans mais le dynamisme reste présent et les scènes restent très lisibles. C’est donc acceptable mais ça ne remonte pas la déception du scénario. En somme, Superworld, qui semblait parti vers un conflit de génération, prend un chemin différent effleurant finalement ce sujet à travers ce second tome à ma grande déception. L’histoire avance tout de même et attise tout de même ma curiosité pour voir ce troisième volume qui devrait clore cette première partie. Espérons que ce final soit plus étincelant !