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Critique de Green Arrow & Green Lantern

par Blackiruah le ven. 11 juil. 2014 Staff

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Etant un jeune lecteur de comics, la saga Green Lantern / Green Arrow est un des titres qui m’est le plus conseillé. Malheureusement, ce run n’était pas disponible jusque ces derniers jours où Urban est passé par là. L’éditeur nous propose donc l’intégralité du run de Denny O’Neil et Neal Adams en un seul album, une excellente idée en somme. Green Lantern est un agent de l’espace. Ses idéaux respectent très fidèlement l’ordre et la loi. Ollie (ou Green Arrow) est plus proche de son symbole (Robin des bois) : sa vision est avant tout sociale. Le principe de ce run est simple. Denny O’Neil va provoquer la rencontre des 2 héros et les confronter à divers cas sociétaux, allant au propriétaire qui veut virer ses locataires pour vendre sa propriété, de la surpopulation, de la pollution, etc. Même si c’est parfois traité de manière simpliste, l’auteur nous pique au vif à travers des dialogues bien sentis. L’une des premières répliques en est un parfait exemple où un homme noir reproche à Green Lantern de travailler pour des hommes bleus d’avoir aidé des hommes oranges et pourpres mais qu’il ne se soucie pas des hommes noirs* ! Bref, les sujets sont loin d’être dépassés et ce run contient 2 récits d’une grande importance dans l’univers de DC. Le premier évoque le cas de Speedy, side-kick de Green Arrow, dépendant de la drogue alors que son mentor était loin de s’en douter. Le sujet est d’ailleurs traité de manière douce, sans voir réellement de passage à l’acte afin de respecter le « comics code authority », mais ceci ne les a pas empêché de traiter ce mal de manière complète et poignante en abordant comment une personne peut tomber dans ce mal, les overdoses, etc. Ajoutons que ce run signe aussi l’arrivée de John Stewart comme remplaçant de Green Lantern à travers une histoire sur fond de discrimination raciale. Ce personnage est d’ailleurs assez éloigné de la figure actuelle et m’a plutôt rappelé Luke Cage dans ses débuts suite à son caractère trempé : une surprise amusante à mes yeux. Neal Adams au dessin, ses planches sont terriblement modernes. Il est difficile de croire que ses dessins aient été faits dans les années 70 tant la patte de l’auteur est indémodable. Ce run traduit parfaitement le génie de l’illustrateur. Les découpages sont fluides, les cases sont dynamiques et le réalisme est effarant pour cette époque. Avis aux personnes qui se méfient des graphismes d’antan, feuilletez cet ouvrage, vous allez être surpris. Urban a eu la bonne idée de mettre à la fin un épisode recolorisé permettant de voir l’impact d’une colorisation plus moderne sur les traits de Neal Adams : un vrai régal. Niveau édition, le volume est dans la tradition de sa collection, à savoir un gros album cartonné avec papiers mats. Il n’y a par contre pas de bonus spécifique si ce n’est une courte interview de Dick Giordano qui a encré des épisodes au cours du run et diverses couvertures. Green Lantern / Green Arrow est une lecture intensive où Denny O’Neil confronte 2 héros et 2 idéaux à travers des situations sociétales et avant-gardistes pour des récits des années 70 et qui restent toujours d’actualité pour certains. Le tout est superbement mis en scène par un Neal Adams au génie fou. Au final, Je comprends mieux maintenant pourquoi ce run est si souvent conseillé : c’est tout simplement une vraie pépite qui a marqué l’histoire de DC Comics ! A prendre sans hésiter, surtout si vous souhaitez enrichir votre culture comics. *Notons tout de même que cette remarque parait exagérée car lorsque Green Lantern sauve la Terre ou une ville, il serait difficile de dire qu’il ne pense qu’aux hommes blancs.

En bref

Etant un jeune lecteur de comics, la saga Green Lantern / Green Arrow est un des titres qui m’est le plus conseillé. Malheureusement, ce run n’était pas disponible jusque ces derniers jours où Urban est passé par là. L’éditeur nous propose donc l’intégralité du run de Denny O’Neil et Neal Adams en un seul album, une excellente idée en somme. Green Lantern est un agent de l’espace. Ses idéaux respectent très fidèlement l’ordre et la loi. Ollie (ou Green Arrow) est plus proche de son symbole (Robin des bois) : sa vision est avant tout sociale. Le principe de ce run est simple. Denny O’Neil va provoquer la rencontre des 2 héros et les confronter à divers cas sociétaux, allant au propriétaire qui veut virer ses locataires pour vendre sa propriété, de la surpopulation, de la pollution, etc. Même si c’est parfois traité de manière simpliste, l’auteur nous pique au vif à travers des dialogues bien sentis. L’une des premières répliques en est un parfait exemple où un homme noir reproche à Green Lantern de travailler pour des hommes bleus d’avoir aidé des hommes oranges et pourpres mais qu’il ne se soucie pas des hommes noirs* ! Bref, les sujets sont loin d’être dépassés et ce run contient 2 récits d’une grande importance dans l’univers de DC. Le premier évoque le cas de Speedy, side-kick de Green Arrow, dépendant de la drogue alors que son mentor était loin de s’en douter. Le sujet est d’ailleurs traité de manière douce, sans voir réellement de passage à l’acte afin de respecter le « comics code authority », mais ceci ne les a pas empêché de traiter ce mal de manière complète et poignante en abordant comment une personne peut tomber dans ce mal, les overdoses, etc. Ajoutons que ce run signe aussi l’arrivée de John Stewart comme remplaçant de Green Lantern à travers une histoire sur fond de discrimination raciale. Ce personnage est d’ailleurs assez éloigné de la figure actuelle et m’a plutôt rappelé Luke Cage dans ses débuts suite à son caractère trempé : une surprise amusante à mes yeux. Neal Adams au dessin, ses planches sont terriblement modernes. Il est difficile de croire que ses dessins aient été faits dans les années 70 tant la patte de l’auteur est indémodable. Ce run traduit parfaitement le génie de l’illustrateur. Les découpages sont fluides, les cases sont dynamiques et le réalisme est effarant pour cette époque. Avis aux personnes qui se méfient des graphismes d’antan, feuilletez cet ouvrage, vous allez être surpris. Urban a eu la bonne idée de mettre à la fin un épisode recolorisé permettant de voir l’impact d’une colorisation plus moderne sur les traits de Neal Adams : un vrai régal. Niveau édition, le volume est dans la tradition de sa collection, à savoir un gros album cartonné avec papiers mats. Il n’y a par contre pas de bonus spécifique si ce n’est une courte interview de Dick Giordano qui a encré des épisodes au cours du run et diverses couvertures. Green Lantern / Green Arrow est une lecture intensive où Denny O’Neil confronte 2 héros et 2 idéaux à travers des situations sociétales et avant-gardistes pour des récits des années 70 et qui restent toujours d’actualité pour certains. Le tout est superbement mis en scène par un Neal Adams au génie fou. Au final, Je comprends mieux maintenant pourquoi ce run est si souvent conseillé : c’est tout simplement une vraie pépite qui a marqué l’histoire de DC Comics ! A prendre sans hésiter, surtout si vous souhaitez enrichir votre culture comics. *Notons tout de même que cette remarque parait exagérée car lorsque Green Lantern sauve la Terre ou une ville, il serait difficile de dire qu’il ne pense qu’aux hommes blancs.

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