Batman de la collection renaissance, tome trois, fait résonnance avec son titre « le deuil de la famille » à la collection DC essentiels où est mort le second Robin, Jason Todd. Nombreux sont ceux du coup ayant espéré des bouleversements dans la vie de nos protagonistes, parfois trop timides à ce niveau dans les comics. Alors, qu’en est-il vraiment ? Tout d’abord, je plébiscite encore une fois le dessin que je trouve vraiment pertinent sur la couleur comme sur les formes. Greg Capullo est décidemment à suivre. Egalement les traits de Jocke rythmeront d’interlude les différents épisodes. Pauses savoureuses qui supplémentent le tout d’auras de mystère. En fait, la rencontre Joker/Chevalier noir est grandiloquente sans en faire trop, l’homme à présent sans visage, s’éloigne de « l’homme qui rit » de Victor Hugo pour mieux ressembler à… lui-même : le Joker donne encore plus de sentiment de malaise, où la maladie mentale l’emporte sur la compréhension, il est vrai on a tant voulu le cerner auparavant. Comme pour notre plus vieil ennemi, les changements sont sensibles, et seuls les quelques tomes suivants nous diront le réel impact, en attendant, il faudra une bonne dose de courage pour affronter de nouveau le Joker qui revient plus en forme que jamais. Scott Snyder a su installer une ambiance où j’invite les fans du genre à traverser, s’ils osent ! J’espère votre chemin sans encombre, car il s’agit d’une expérience marquante.