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Critique de Preacher #1

par Blackiruah le mar. 27 janv. 2015 Staff

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Parmi les anciennes lectures, les œuvres de Garth Ennis occupent une place particulière dans ma mémoire. Amateur d’œuvres irrévérencieuses, l’auteur pousse ses œuvres dans ce domaine avec un ton grotesque et des péripéties gores tout en restant distrayantes. 2 œuvres le reflètent particulièrement. La première est son run sur « Punisher » : violent à souhait avec des personnages rocambolesques et un ton décalé qui fait aimer ce personnage si particulier. Le seconde, « The boys », est exactement sur le même ton mais plus ancré dans un monde de super héros pourris jusqu’à la moelle. On m’a toujours conseillé de lire « Preacher » qui est jugé par tous comme l’un des chefs d’œuvre de l’auteur. Ça tombe bien Urban Comics commence l’année 2015 en rééditant cette œuvre. Voyons si les conseils étaient justes. Jesse Custer est un pasteur d’une petite bourgade des Etats-Unis. Ce dernier, qui a quasiment perdu sa foi, va se retrouver subitement habité par Génésis, une entité du paradis, lui donnant un pouvoir extraordinaire : la voix de Dieu. Cette habilité, qui lui permet d’obliger quiconque à faire ce qu’il dit, va lui donner l’idée de retrouver… dieu ! (qui est caché quelque part sur Terre) Mais le paradis va envoyer le saint tueur pour le traquer et évidemment le tuer. Nous allons donc découvrir ce road trip où Jesse sera accompagné de Tulip et Cassidy, deux autres personnages édulcorés dans un ton politiquement… incorrect. Conclusion ? Ce premier tome est comme un uppercut au menton. Je pensais que Garth Ennis était au maximum avec « The Boys », mais « Preacher » va bien au-delà. Pourquoi ? L’auteur s’attaque à la religion et n’y va pas avec le dos de la cuillère. La mythologie chrétienne en prend pour son grade, entre une union bien étrange, une représentation désabusée des anges et archanges et je ne parle même pas de Dieu qui est aussi pris pour cible. Outre le ton totalement décalé, le scénariste se repose sur un trio de personnages aux caractères forts et aux backgrounds étoffés. Entourez-les d’une tripotée de personnages hauts en couleur (mention spéciale à Tête de fion), ça vous donne un récit fou édulcoré par des dialogues savoureux qui donnent place à une série terriblement efficace… Du moins si on aime les histoires vulgaires ! Ce qui est tout aussi plaisant, c’est que derrière cette couche de vulgarités bien épaisse, Garth Ennis critique vivement la société, surtout sur son aspect social renforçant un peu plus l’intérêt de ce récit. L’autre point fort réside dans les illustrations de Steve Dillon. Réaliste de base, il parvient à amplifier le grotesque des situations à travers des blessures surréalistes et des exécutions complètement surréalistes qui donnent un aspect exutoire à « Preacher ». Bref, on ne s’ennuie jamais dans ce premier tome où on balance entre actions nerveuses et sanguinolentes et dialogues savoureux et percutants à la sauce Ennis. Edité dans une version premium, Urban a eu la bonne idée de traduire le courrier des lecteurs animés par Garth Ennis, la rubrique fait sourire et conserve ce ton politiquement incorrect qui sied si bien à « Preacher ». Pas d’hésitaiton à avoir, « Preacher » est bien une bonne grosse claque. Le scénario est original, le dessinateur est en état de grâce et l’humour noir est omniprésent tant dans les dialogues et l’action. Attention toutefois, cette œuvre n’est pas destinée à tous tant le nombre d’insultes par page est impressionnant. Personnellement, cette lecture fut tellement fun que j’en reveux de suite… Certes, elle n’est pas pour le premier semestre mais nous aurons droit au début du run d’Hellblazer par Garth Ennis dès le mois de février. De quoi se frotter les mains !

En bref

Parmi les anciennes lectures, les œuvres de Garth Ennis occupent une place particulière dans ma mémoire. Amateur d’œuvres irrévérencieuses, l’auteur pousse ses œuvres dans ce domaine avec un ton grotesque et des péripéties gores tout en restant distrayantes. 2 œuvres le reflètent particulièrement. La première est son run sur « Punisher » : violent à souhait avec des personnages rocambolesques et un ton décalé qui fait aimer ce personnage si particulier. Le seconde, « The boys », est exactement sur le même ton mais plus ancré dans un monde de super héros pourris jusqu’à la moelle. On m’a toujours conseillé de lire « Preacher » qui est jugé par tous comme l’un des chefs d’œuvre de l’auteur. Ça tombe bien Urban Comics commence l’année 2015 en rééditant cette œuvre. Voyons si les conseils étaient justes. Jesse Custer est un pasteur d’une petite bourgade des Etats-Unis. Ce dernier, qui a quasiment perdu sa foi, va se retrouver subitement habité par Génésis, une entité du paradis, lui donnant un pouvoir extraordinaire : la voix de Dieu. Cette habilité, qui lui permet d’obliger quiconque à faire ce qu’il dit, va lui donner l’idée de retrouver… dieu ! (qui est caché quelque part sur Terre) Mais le paradis va envoyer le saint tueur pour le traquer et évidemment le tuer. Nous allons donc découvrir ce road trip où Jesse sera accompagné de Tulip et Cassidy, deux autres personnages édulcorés dans un ton politiquement… incorrect. Conclusion ? Ce premier tome est comme un uppercut au menton. Je pensais que Garth Ennis était au maximum avec « The Boys », mais « Preacher » va bien au-delà. Pourquoi ? L’auteur s’attaque à la religion et n’y va pas avec le dos de la cuillère. La mythologie chrétienne en prend pour son grade, entre une union bien étrange, une représentation désabusée des anges et archanges et je ne parle même pas de Dieu qui est aussi pris pour cible. Outre le ton totalement décalé, le scénariste se repose sur un trio de personnages aux caractères forts et aux backgrounds étoffés. Entourez-les d’une tripotée de personnages hauts en couleur (mention spéciale à Tête de fion), ça vous donne un récit fou édulcoré par des dialogues savoureux qui donnent place à une série terriblement efficace… Du moins si on aime les histoires vulgaires ! Ce qui est tout aussi plaisant, c’est que derrière cette couche de vulgarités bien épaisse, Garth Ennis critique vivement la société, surtout sur son aspect social renforçant un peu plus l’intérêt de ce récit. L’autre point fort réside dans les illustrations de Steve Dillon. Réaliste de base, il parvient à amplifier le grotesque des situations à travers des blessures surréalistes et des exécutions complètement surréalistes qui donnent un aspect exutoire à « Preacher ». Bref, on ne s’ennuie jamais dans ce premier tome où on balance entre actions nerveuses et sanguinolentes et dialogues savoureux et percutants à la sauce Ennis. Edité dans une version premium, Urban a eu la bonne idée de traduire le courrier des lecteurs animés par Garth Ennis, la rubrique fait sourire et conserve ce ton politiquement incorrect qui sied si bien à « Preacher ». Pas d’hésitaiton à avoir, « Preacher » est bien une bonne grosse claque. Le scénario est original, le dessinateur est en état de grâce et l’humour noir est omniprésent tant dans les dialogues et l’action. Attention toutefois, cette œuvre n’est pas destinée à tous tant le nombre d’insultes par page est impressionnant. Personnellement, cette lecture fut tellement fun que j’en reveux de suite… Certes, elle n’est pas pour le premier semestre mais nous aurons droit au début du run d’Hellblazer par Garth Ennis dès le mois de février. De quoi se frotter les mains !

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