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Critique de Wytches #1

par Blackiruah le sam. 28 nov. 2015 Staff

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« Wytches » est sans aucun doute l’une des séries indépendantes les plus surveillées en cette fin d’année. Pourquoi ? Le scénariste n’est autre que Scott Snyder, auteur de nombreuses séries à succès comme « Swamp Thing », « American Vampire » ou « Batman » (même si mon avis reste mitigé sur ce dernier). Accompagné de Jock, autre dessinateur reconnu (« Batman – sombre reflet », « Green arrow - Year one », « The losers », etc.), ces derniers vont revisiter le concept des sorcières avec une série d’horreur nommée « Wytches » ou sorcyairs comme traduit dans la série. La famille Rooks vient de déménager dans une petite bourgade à cause des harcèlements dont était sujette leur fille Sailor. Ces menaces s’étaient finies tragiquement et surtout étrangement pour l’agresseur de la fille lui laissant un choc important. Le déménagement ne permettra pas à Sailor de passer à autre chose, puisqu’elle va de nouveau voir des phénomènes effrayants qui rappellent l’issue de son assaillante à travers des apparitions de monstres peu amicaux. Faits de sorcyairs ? On le découvre dans ce premier arc. A la sortie de cette lecture, mon avis est mitigé. Scott Snyder a choisi de poser une situation de manière assez lente et classique. Je m’attendais à une situation où la fille était en quelque sorte une sorcière mais c’est tout autre. Ici, nous suivons la tombée dans l’horreur d’une famille qui va se retrouver être la cible de monstres étranges. A ce petit jeu, Scott Snyder maitrise très bien le genre, tout comme dans « Severed », l’auteur fait monter l’horreur progressivement en rendant le récit de plus en plus angoissant en conservant le mystère sur la menace. C’est maitrisé mais très classique. L’originalité vient réellement lors de la révélation finale qui amène une lecture différente à l’horreur. Le récit amène une réflexion sur l’humanité capable des pires horreurs dans certaines conditions. Une vision intéressante mais qui arrive un peu tard. L’autre curiosité de « Wytches » réside dans la partie graphique. La force de Jock ne se trouve pas dans ses dessins anguleux volontairement grossiers mais dans ses mises en scène qui renforcent le stress et l’oppression des situations. L’encrage se veut volontairement crade. La colorisation de Matt Hollingsworth amène un voile de couleur étrange laissant supposer qu’il y a de la magie noire dans l’air. La partie graphique est ainsi très particulière : elle nécessite un temps d’adaptation mais renforce la transmission de l’horreur de « Wytches ». On ne peut qu’applaudir Urban comics avec l’offre promotionnelle à 10€ alors que la série est publiée en grand format et bénéficie d’un très grand nombre de bonus dont des témoignages du scénariste qui explique plusieurs aspects de la série. « Wytches » n’est pas vraiment une série extraordinaire. Le rythme est lent et le développement de l’horreur est classique. Ses forces se trouvent surtout dans la partie graphique et dans la promesse faite en fin de volume qui aggrave la situation des protagonistes. Est-ce assez ? Suffisamment pour que je jette un œil à la suite sans que cela devienne ma première préoccupation. A 10€, je vous invite tout de même à jeter un œil dessus, si graphiquement vous n’êtes pas rebuté, vous découvrirez au moins un bon comic-book d’horreur à un prix honnête. Affaire (peut-être) à suivre.

En bref

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