Deadpool nous revient avec une nouvelle mini-série au concept aguichant. Alors que ce dernier se retrouve avec la version originale du livre « l’art de la guerre », et souhaite en écrire une version revisitée de la mythique œuvre du général Sun Tzu. Mais l’éditeur potentiel consent à éditer son livre si notre héros prouve son efficacité. Il n’en fallait pas plus pour Deadpool pour provoquer une guerre à échelle Marvel… C’est à travers cette idée farfelue que Peter David (Hulk, X-Factor et Spider-man 2099 entre autres) nous sert une minisérie du mercenaire intéressante sur bien des aspects. Tout d’abord, l’œuvre fait la part belle à une œuvre majeure de la stratégie de guerre. Et de bien belle manière ! A travers les principaux préceptes de Sun Tzu cités au fur et à mesure, Peter David montre l’importance de telles stratégies guerrières qui peuvent s’avérer très efficace dans diverses situations. « L’art de la guerre » par Deadpool a pour point fort d’être divertissant grâce à la bonne utilisation du mercenaire provocateur qui, par son objectif déluré et ses vannes plutôt bien senties (sans tomber dans le piège de la lourdeur), nous emmène dans une aventure folle. En partant de rien, il arrive à entrainer tout l’univers de Marvel dans une guerre inter dimensionnelle. Même si c’est un brin rapide, les situations semblent crédibles et respectent l’essence des différents personnages au point de pouvoir situer cette mini-série dans la continuité 616. Principalement dessiné par Scott Koblish, l’artiste amène un ton décalé grâce à un style très encré évoquant les années 90, mais l’impact de ses gags et sa maitrise d’expressions cartoons grotesques fonctionnent à merveille rendant la lecture fun. Quoi de mieux pour lire du Deadpool ! L’œuvre rappelle aussi le sujet principal à travers une palette de couleurs jaunâtres permettant d’apporter un aspect parchemin pour évoquant les rouleaux de Sun Tzu. Niveau édition, j’apprécie beaucoup ce nouveau format de 100% : dos gris, couverture rigide robuste au déplacement et belle qualité de page aux papiers glacés. La préface apporte des informations importantes mais j’aurais apprécié un travail de l’éditeur pour en dire plus sur l’œuvre de Sun Tzu. « Deadpool – L’art de la guerre » s’avère être une mini-série de qualité qui, d’une part, explore une œuvre majeure qui a marqué les stratégies de guerre la rendant abordable à tous ; d’autre part, livre une histoire du mercenaire provocateur fun et délurée qui va impliquer tout l’univers de Marvel dans ses frasques. Alors quand on peut lire une œuvre qui met en scène Deadpool de bien belle manière et qui apporte aussi un peu de culture, pourquoi se priver ?