Paper girls fait partie de cette famille de comics récents où les couleurs lumineuses peuvent parfois raconter des évènements très sombres : j'ai en tête le Daredevil de la Marvel now, ou comme le Outcast de Robert Kirkman, et même encore les derniers Ant Man et Superior Foes of Spider-man de Spencer ). Bref, si vous aimez cette nouvelle forme d'expression, qui pour l'instant, reste bien exploitée, cette série vous est dédiée. Ah oui, j'oubliais, il y a le roi des scénaristes Brian K. Vaughan (Saga, Y le dernier homme) à l'appui, et là, on tient donc entre nos mains certainement un autre petit bijou ! Bienvenue en octobre 1988 dans le calme de la nuit de la ville de Stony stream où seul le roulement des quatre vélos de livreuses de journaux perturbera les rues de ces lieux apparemment sans histoire... sans histoire ? C'est sans compter sur le talent de Brian K. Vaughan qui transcende tous les clins d'oeil que l'on peut faire à ces années chères à nos trentenaires. Tout y passe, mode vestimentaire, objets du quotidien, politique, références de films de science-fiction... l'oeil averti en prendra plein la rétine pour mieux se remémorer toute une époque. Et l'histoire reste bien menée avec sa coloration et son culte des années quatre-vingt tant qu'on aime le genre, voir un peu l'horreur et les bizarreries temporelles. On est bien dans un schéma où les indices ne seront disséminés qu'au fil des pages et des tomes. C'est sûr, on relira le premier volume quand on aura tous les indices. Allégorie du combat entre le monde moderne de l'information du direct d'aujourd'hui contre celui du quotidien en support papier journalistique d'hier, les Paper Girls sont les nouvelles aventurières à découvrir absolument dans ce milieu d'horreur et d'uchronies. Fan de voyages dans le temps en tous genres, on a enfin un nouveau livre : foncez !