Docteur Strange est vraiment à l'honneur en ce moment, que cela soit au cinéma ou en librairie, tout est fait pour appréhender ce personnage datant effectivement de 1963, et il serait dommage de se priver de la bonne initiative de Panini comics, surtout lorsqu'il s'agit de récits ayant marqué de manière indélébile la continuité du multivers. Au début, il y a eu le duo Stan Lee/Steve Ditko, puis il a fallu attendre 1973 pour que Steve Englehart (scénariste d'Avengers) et Frank Brunner (dessinateur de Savage Sword of Conan) fasse de nouveau apparaître l'étincelle, créant la magie nécessaire aux lecteurs les plus exigeants. Si parfois, on peut être allergique aux dessins d'antan malgré de bons scénarios, il faut dire qu'ici, il est extraordinaire, et pourtant je fais partie de ces lecteurs... mais les cases sont extrêmement vivantes, et très bien développées dans l'action, avec, toujours des visages exprimant de multiples sentiments. On a l'impression niveau ambiance d'être dans un Flash Gordon d'Alex Raymond, mais en plus moderne ! Concernant l'histoire, on trouve dans la première partie, la fin d'un cycle de la vie de Strange concernant son mentor, l'Ancien. Ensuite en deuxième partie, le sorcier suprême affrontera un autoproclamé Dieu, puis un combat s'ensuit avec la mort elle-même. Evidemment, le fantasmagorique a une place importante tout au long de ces pages, et le résultat place le Docteur dans une incursion très personnelle et intéressante de bout en bout, et, accompagné par des petits bons temporels et du cosmique superbement illustré, le tout charmera forcément ceux qui aiment la science-fiction au sens large du terme. Au final, il s'agit d'une aventure peut-être plus complexe d'accès, la faute à un démarrage brusque en première partie, et à des dessins certes anciens, mais, quand on plonge dans le deuxième chapitre, et que l'on s'aperçoit que l'image flatte la rétine à beaucoup de moments, il serait dommage de passer à côté d'une partie si indispensable dans la vie du Docteur Strange et qui le définit à ce jour, aussi bien au cinéma, qu'en librairie.