Call of Duty Black Ops III est un one shot tiré du célèbre jeu vidéo éponyme. A priori, on imagine qu'il se dirige pour ce genre de public, pourtant, comme pour la problématique des romans adaptés en film, arrivera-t-on à faire ressentir au joueur, un semblant de plaisir, ressemblant à celui de l'expérience vidéoludique ? On va commencer par le négatif ,ou mon côté grognon : pas de présentation de personnage en début de livre ayant pour conséquence une empathie moindre, et on confond, du coup, un peu tout le monde dans l'action, n'arrangeant rien avec le port de casques ou de lunettes à certains moments. Dommage que les Editions Soleil n'ont pas séparé les chapitres avec toutes les couvertures liées à Call of Duty Black Ops III, on passe d'une ville/mission à l'autre de manière, abrupte et surprenante. L'habitué des lectures comics saura différencier les chapitres une fois prévenus, mais, les débutants vont se prendre la tête, en se demandant, pourquoi on passe d'une mission à une autre d'un coup, et ceux, malgré un fil conducteur représenté par une sorcière rouge, qui met à mal notre unité d'élite. Sinon, avant votre achat, sachez qu'ici il n'y a pas de réels enjeux politiques ou de discours sur le respect de l'autre, il s'agit simplement d'un concentré d'action en continu qui s'assume, mais à force, j'ai l'impression que cela tue l'idée dans l'oeuf, à vous de vous faire votre propre avis, suivant votre envie du moment. A présent, voyons les points positifs : les dessins correspondent vraiment à des zones de combat vidéoludique ayant tout à fait leurs places dans le jeu d'origine. On ne s'ennuie pas, avec de l'action à foison du coup, et surtout des dialogues dignes de films d'action des années quatre-vingt-dix, ou du plus récent Expendables de Stallone ; par exemple : « Joli speech, John, pas trop long à mémoriser? », «  Le plus long, c'est de choisir des mots que tu comprends, Dylan. ». J'ai envie d'écrire que le manquement de la traditionnelle fiche de présentation de personnages, n'est pas un si gros défaut par rapport à un livre qui se veut léger, et même si dans certaines scènes, on confond un peu les personnages, ce n'est pas forcément grave, car on suit une unité, et pas une histoire personnelle. Par contre, le manque d'une page, séparant les chapitres, nous rend la lecture vraiment difficile, même pour l 'habitué, et je ne suis pas sûr que les bons dialogues de Larry Hama et le titre vendeur aillent rattraper le tout. Un livre qui se veut léger, en a payé le prix, en ayant une édition vraiment trop légère ! Dommage, car on manque vraiment de peu, d'un divertissement correct.