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Critique de Greg Rucka Présente Wonder Woman #1

par Blackiruah le lun. 13 mars 2017 Staff

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Wonder Woman est une héroïne qui m’a toujours attiré, non pas pour sa plastique (ma foi forte attrayante évidemment) mais par le symbole qu’elle représente. Je l’ai toujours vu comme un modèle d’un féminisme fort qui en fait un personnage charismatique et marquant visuellement dans la franchise DC. Mais, comme souvent en France, avec DC Comics, il est compliqué de mettre la main sur des récits de l’amazone... Avec la sortie du film, Urban Comics se lache complètement pour nous proposer cette année 2 runs mythiques de Diana : celui de Georges Perez dont nous parlerons un autre jour, et celui de Greg Rucka, l’un de mes scénaristes préférés dont il est question ici (et je me frotte les mains). Cette collection, qui sera composée de 3 tomes, commence par le récit complet « Hiketaia » où une femme, qui a assassiné des hommes, se retrouve poursuivie par Batman. Mais cette dernière va réussir à rejoindre Wonder Woman et se lier à elle via un rituel – l’hiketeia- où Diana devra la protéger : position qui la mettra dans l’embarras lorsqu’elle apprendra les dessous de l’affaire via Batman qui cherche toujours vengeance. Ce récit se pose comme une introduction au travail de Greg Rucka. Bien que relativement sans surprise, il aborde les thèmes qui seront phares par la suite. Diana est posée comme une femme forte, évidemment, mais consciente des évolutions sociales qui peut pousser une femme à faire l’irréparable. Elle souhaite la vérité mais pas forcément l’obtenir par la force afin d’être la plus juste sur ce récit à consonance sociale. D’ailleurs, le récit y mélange subtilement mythologie et modernisme rendant le tout très cohérent. Et justement, c’est sur ces bases que reposent le travail de Greg Rucka. Pour rappel, Diana est devenue l’ambassadrice de Themyscira et représentante au sein de l’ONU. Mais que se passe-t’il quand une ancienne déesse publie un recueil d’essais sur sa vision d’une société idéale et sur les orientations que devraient prendre une nation patriarcale avec une proportion significative de foyers conservateurs ? C’est ce que vous propose de découvrir l’auteur. De même, les dieux vont eux aussi se moderniser aux vues de cette nouvelle société mais certains resteront toujours un vrai poil à gratter pour Wonder Woman. Ainsi, à force des choses, elle devra affronter indirectement ses ennemis politiques qui leur dresseront des barrières de manière différente mais avec des conséquences significatives ! J’ai apprécié ce récit qui aborde l’aspect social d’un peuple qui peut être bousculé par des idées novatrices voir révolutionnaires (pour l’instant, nous n’en connaissons pas réellement la teneur des essais) et la prestance de cette héroïne, droite dans ses bottes, qui cherche justement le débat pour expliquer ses idées. Macron et Cie devraient y prendre de la graine ! Autre point intéressant, la narration de Greg Rucka nous fait souvent vivre les événements à travers les yeux d’humains tout à fait normaux qui travaillent dans l’ambassade auprès de Diana renforçant notre immersion dans le récit et rendant l’héroïne plus abordable. Graphiquement, l’album s’ouvre sur des planches réalisées par J.G. Jones, fidèle à son talent, qui sublime les pages. Il parvient à saisir et transmettre les sentiments partagés des personnages à travers son style réaliste et son sens du détail soigné. Puis, les épisodes de « Wonder Woman » sont illustrés par Drew Johnson, que je découvre avec cette œuvre. Il se révèle moins précis que le précédent artiste, un brin plus rond et moins détaillé mais reste agréable à l’œil tout de même. Mention spéciale à ses illustrations de femmes que j’ai trouvées superbes et très variées. Ainsi, le génie de Greg Rucka a parlé. Ce début de run sur l’amazone part sur les chapeaux de roue où l’auteur modernise la mythologie de Wonder Woman tout en la faisant emprunter un chemin politique qui vient mettre un coup de pied dans la fourmilière du modèle américain. Et rien que pour ça, j’ai bien fait de me frotter les mains. Politique + Wonder Woman, comme quoi... le mélange est détonnant !

En bref

Wonder Woman est une héroïne qui m’a toujours attiré, non pas pour sa plastique (ma foi forte attrayante évidemment) mais par le symbole qu’elle représente. Je l’ai toujours vu comme un modèle d’un féminisme fort qui en fait un personnage charismatique et marquant visuellement dans la franchise DC. Mais, comme souvent en France, avec DC Comics, il est compliqué de mettre la main sur des récits de l’amazone... Avec la sortie du film, Urban Comics se lache complètement pour nous proposer cette année 2 runs mythiques de Diana : celui de Georges Perez dont nous parlerons un autre jour, et celui de Greg Rucka, l’un de mes scénaristes préférés dont il est question ici (et je me frotte les mains). Cette collection, qui sera composée de 3 tomes, commence par le récit complet « Hiketaia » où une femme, qui a assassiné des hommes, se retrouve poursuivie par Batman. Mais cette dernière va réussir à rejoindre Wonder Woman et se lier à elle via un rituel – l’hiketeia- où Diana devra la protéger : position qui la mettra dans l’embarras lorsqu’elle apprendra les dessous de l’affaire via Batman qui cherche toujours vengeance. Ce récit se pose comme une introduction au travail de Greg Rucka. Bien que relativement sans surprise, il aborde les thèmes qui seront phares par la suite. Diana est posée comme une femme forte, évidemment, mais consciente des évolutions sociales qui peut pousser une femme à faire l’irréparable. Elle souhaite la vérité mais pas forcément l’obtenir par la force afin d’être la plus juste sur ce récit à consonance sociale. D’ailleurs, le récit y mélange subtilement mythologie et modernisme rendant le tout très cohérent. Et justement, c’est sur ces bases que reposent le travail de Greg Rucka. Pour rappel, Diana est devenue l’ambassadrice de Themyscira et représentante au sein de l’ONU. Mais que se passe-t’il quand une ancienne déesse publie un recueil d’essais sur sa vision d’une société idéale et sur les orientations que devraient prendre une nation patriarcale avec une proportion significative de foyers conservateurs ? C’est ce que vous propose de découvrir l’auteur. De même, les dieux vont eux aussi se moderniser aux vues de cette nouvelle société mais certains resteront toujours un vrai poil à gratter pour Wonder Woman. Ainsi, à force des choses, elle devra affronter indirectement ses ennemis politiques qui leur dresseront des barrières de manière différente mais avec des conséquences significatives ! J’ai apprécié ce récit qui aborde l’aspect social d’un peuple qui peut être bousculé par des idées novatrices voir révolutionnaires (pour l’instant, nous n’en connaissons pas réellement la teneur des essais) et la prestance de cette héroïne, droite dans ses bottes, qui cherche justement le débat pour expliquer ses idées. Macron et Cie devraient y prendre de la graine ! Autre point intéressant, la narration de Greg Rucka nous fait souvent vivre les événements à travers les yeux d’humains tout à fait normaux qui travaillent dans l’ambassade auprès de Diana renforçant notre immersion dans le récit et rendant l’héroïne plus abordable. Graphiquement, l’album s’ouvre sur des planches réalisées par J.G. Jones, fidèle à son talent, qui sublime les pages. Il parvient à saisir et transmettre les sentiments partagés des personnages à travers son style réaliste et son sens du détail soigné. Puis, les épisodes de « Wonder Woman » sont illustrés par Drew Johnson, que je découvre avec cette œuvre. Il se révèle moins précis que le précédent artiste, un brin plus rond et moins détaillé mais reste agréable à l’œil tout de même. Mention spéciale à ses illustrations de femmes que j’ai trouvées superbes et très variées. Ainsi, le génie de Greg Rucka a parlé. Ce début de run sur l’amazone part sur les chapeaux de roue où l’auteur modernise la mythologie de Wonder Woman tout en la faisant emprunter un chemin politique qui vient mettre un coup de pied dans la fourmilière du modèle américain. Et rien que pour ça, j’ai bien fait de me frotter les mains. Politique + Wonder Woman, comme quoi... le mélange est détonnant !

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