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Critique de Savage Wolverine

par Meudah le mar. 4 avril 2017 Staff

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Ce Marvel Deluxe dédié au Canadien griffu de l’univers Marvel, s’inscrit dans l'événement de la sortie du film Logan, qui doit clôturer l’aventure de Hugh Jackman en tant que Wolverine. Ce livre est un recueil de trois histoires, écrites et dessinées par trois artistes de renom dans l’Industrie des comics : Frank Cho, Phil Jimenez, Richard Isanove. Ces trois récits sont tous issus de la série « Savage Woverine » lancée en 2013 lors du relaunch Marvel NOW ! Et comme vous pouvez vous en douter, ces histoires vont mettre en exergue le côté bestial de notre super héros. La première histoire nous emmène en terre sauvage. Wolverine se retrouve téléporté là bas et va chercher à comprendre pourquoi. Il rencontre Shanna la Diablesse servant alors de guide au Shield qui souhaite cartographier une région de la terre. Un incident causé par une source d’énergie magnétique inconnue va compromettre leur mission et ils vont se retrouver pris au piège d’une nature hostile à leur présence. Dès lors, ils vont tenter de trouver la source d’énergie à l’origine de tous leurs problèmes et essayer de la détruire. Cette histoire, un peu tirée par les cheveux, apporte une dose d’humour mais n’est pas vraiment originale. Le dénouement n’est pas sans rappeler un grand vilain de l’univers Marvel. Là où elle est intéressante, c’est qu’elle réunit plusieurs héros bien connus : Wolverine, Shanna, Amadeus Cho et Hulk. Dessiné par le talentueux Frank Cho, dont la plastique des femmes n’est plus à vendre, c’est un vrai régal pour les yeux. Les cases sont généreuses, et les couleurs chaleureuses nous plongent dans le climat aride de la terre sauvage. La deuxième histoire nous emmène cette fois-ci en Afrique sur les terres de Tornade. Ce récit nous en apprend plus sur le passé de Wolverine et s’attarde tout particulièrement sur son instinct animal de chasseur. L’histoire tente de répondre à l’une des plus grandes questions de l’humanité : quelle différence y a-t-il entre le bon et le mauvais chasseur ? Nan je déconne, quoique… Le comic-book aborde le sujet délicat du braconnage de manière assez crue. On y découvre un Wolverine philosophique qui se questionne sur sa nature profonde et ses actes barbares. Il a d’ailleurs une façon toute particulière et bien à lui de punir son ennemi dans le livre. Les dessins de Phil Jimenez homogènes collent à l’ambiance. Les visages sont tout particulièrement réussis. Dommage que les décors ne soient pas aussi travaillés. Il faut dire que le grand nombre de cases par planche ne laissent pas beaucoup de place pour ces derniers. On a de très belles couleurs appropriées à chaque moment : nuit, ville, flash-back, nature. Au final, c’est une bonne surprise engagée de l’auteur et on ne pouvait pas trouver meilleur personnage que Wolverine pour aborder ce sujet. La dernière histoire se déroule en 1933, dans le passé de Wolverine et durant la période de prohibition aux USA. Le X-man est un contrebandier. Il fait passer de l’alcool pour le compte d’un vieil ami qui tient une épicerie en échange de son hospitalité. Mais des malfrats, qui n’aiment pas la concurrence sur ce marché, viennent perturber la bonne humeur de la famille nombreuse. Une violente bagarre s’en suit avec pour conséquence, la mort de l’épicier qui rejoint sa femme, décédée deux ans plus tôt à cause de la tuberculose. Logan, désireux de vengeance, part à la recherche du duo meurtrier qui a laissé quatre enfants orphelins. Commence alors une chasse à l’homme entre les assassins et Logan qui a pris la responsabilité de protéger les enfants de son ami. Je ne vais pas vous mentir, cette histoire ne respire pas la joie de vivre. C’est même tout le contraire qui se produit, car c’est une véritable descente aux enfers que vont traverser Wolverine, et les enfants qu’il a pris sous son aile. Cette histoire m’a touché. On est vraiment abasourdi par tant de cruauté et de malheurs qui s’abat sur cette famille. Le sort s’acharne sur eux jusqu’au bout et contribuera à renforcer l’aspect solitaire de Logan par la suite. J’ai apprécié les deux vilains de l’histoire qui sont totalement barrés. L’auteur leur donne un background et une psychologie de psychopathe qui rend le tout plus crédible. Quant au dessin, sans être des plus beaux, il instaure une ambiance froide qui appuie parfaitement le scénario. Les couleurs sont délavées, et un jeu d’ombre prononcé nous rappelle les films de gangsters de ces années là. Le sang coule à flot, et la douleur se ressent pleinement sur les visages déformés des personnages. C’est pour moi la meilleur histoire du livre. Du côté de l’édition, le format Deluxe est toujours au top. Outre la qualité global du livre, on a droit à une brève description des auteurs en début et à toutes les covers des épisodes en fin. Ce comic-book démarre lentement et finit sur les chapeaux de roues. La première histoire au scénario passable, est uniquement relevée par le dessin de Frank Cho, appréciable pour son détail et la plastique de ses femmes. La deuxième histoire est pour moi celle qui colle le mieux avec le titre sauvage du livre. On y découvre une nouvelle facette de Wolverine, soucieux de son existence et ses actes. Mais, pour moi, la dernière est vraiment au dessus des deux autres. L’écriture et le dessin collent totalement. On est pris d’empathie et d’affection pour cette famille au destin atroce. Toutes ces histoires complémentaires contribuent à nous en apprendre un peu plus sur l’un des personnages les plus aimés chez Marvel.

En bref

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