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Critique de Wayward #1

par Marko le jeu. 25 mai 2017 Staff

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Glénat continue d’étendre le tableau de chasse de sa collection consacrée aux comics avec Wayward, une série Image publiée à partir de 2014, dans laquelle le scénariste Jim Zub (Skullkickers) se penche sur les mésaventures de Rori Lane, une adolescente qui débarque à Tokyo pour vivre avec sa mère. En raison du lieu dans lequel l’histoire se déroule, le parti pris visuel est tel qu’il se rapproche du manga, un choix cohérent puisque l’héroïne est à cheval entre ses deux cultures (mi-irlandaise, mi-japonaise), et qui témoigne de la porosité entre les différents courants, rendant possible les passerelles entre les genres et les multiples types de représentation en vigueur. Le style vif et dynamique de Steve Cummings parvient à restituer les codes graphiques propres au manga et à l’animation japonaise (en particulier en ce qui concerne la représentation des personnages), alors que la construction de certaines planches se rapproche plus du comic-book américain. Le registre fantastique fait vite son irruption au sein de cet environnement urbain dès lors que l’héroïne fait la rencontre de créatures surnaturelles et d’une future allié appelée à prendre de l’importance au fil de ce premier arc. Avec sa tignasse rousse (signe de son ascendance) et ses habitudes d’écolière occidentale, Rori a du mal à s’intégrer dans ce nouvel environnement, et elle a tout de l’ado déboussolée typique, entre une mère souvent absente et un mode de vie assez différent, y compris dans les us et coutumes (son “excentricité" capillaire est ainsi mal vue). Elle n’est toutefois pas la seule à se sentir à part, et pour cause, puisqu’elle fait rapidement la rencontre successive d’autres ados, dotés comme elle de capacités surnaturelles, faisant d’eux des marginaux. Grâce à ce groupe de semblables, Rori va mener l’enquête sur leurs dons mystérieux, en découvrant des révélations douloureuses sur sa place dans ce monde, qui vont mettre à mal ses certitudes et le train de vie qu’elle menait jusque-là. Comme en témoignent les suppléments de l’ouvrage, les auteurs se sont visiblement documentés sur le le folklore nippon, les légendes et autres mythes ancestraux de l’archipel, en ayant à coeur qui plus est de représenter Tokyo avec une certaine authenticité, quitte à se distancier d’une imagerie folklorique ou clichée (et c’est pas plus mal). L’intrigue ne traîne pas outre mesure, les péripéties s’enchaînent, et le récit prend parfois un tour inattendu en sacrifiant certains protagonistes pourtant à même d’éclaircir les enjeux et les motivations des divers clans qui gravitent autour du quatuor d'ados. La caractérisation des coéquipiers de Rory gagnerait à être moins sommaire, mais à part cela ce premier arc est plutôt convaincant et le cliffhanger fait le job, à savoir donner envie d’en savoir plus.

En bref

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