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Critique de Dark Wolverine #1

par bulgroz le mer. 28 juin 2017 Staff

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Alors que Norman Osborn est à la tête du H.AM.M.E.R. depuis « Secret invasion », Daken, le fils de notre mutant canadien préféré, creuse son trou parmi la nouvelle équipe d'Avengers constituée par Osborn… Ce premier tome tire son titre, de l’œuvre de Machiavel, « Le prince », un traité de la première moitié du XVIe siècle, s'intéressant aux moyens de conquérir le pouvoir, de le garder et de gouverner (souvent hors de toute éthique). Chaque chapitre de Dark Wolverine s'ouvre sur une citation tirée du « prince », et il est vrai que si Daken est, d'une certaine manière, fils de roi, il est surtout machiavélique… Non content de posséder les pouvoirs paternels, il les dépasse avec la capacités de contrôler les émotions de ses ennemis (mais qui n'est pas son ennemi ?) et de ses amis (a-t-il seulement des amis?). Wolverine et Daken partagent de nombreux traits de caractère, et si l'amour de la solitude n'est pas des moindres, il ne se traduit pas vraiment de la même manière chez nos deux griffus. Alors que Wolverine, acariâtre et souvent antisocial, cherche à se retirer du monde et peut éprouver des remords ; Daken est nettement plus hautain et sadique, il n'accorde à personne son intérêt, et surtout il complote contre tout le monde, y compris contre son « patron », son équipe, des super-héros fameux... Mais comment lui en vouloir ? Pour ce premier tome de Dark Wolverine, le scénariste Daniel Way (Deadpool) nous laisse voir Daken tisser sa toile en utilisant l'équipe d'Osborn à ses propres fins avant de les retourner les uns contre les autres. C'est pour moi le seul intérêt de ce récit : le côté « intrigue politique », qui nous expose les faiblesses des uns et des autres en nous faisant comprendre que Daken est un personnage bien plus complexe qu'il n'y paraît… Un intérêt assez limité, toutefois : grand fan du paternel, j'ai beaucoup de mal à m'identifier à ce personnage. Si son existence ne se justifie que par la nécessité de faire apparaître le « côté obscur de Logan », alors c'est une idée bancale, car en réalité Wolverine a déjà ce qu'il faut en terme d'obscurité… L'appellation « Dark Wolverine » suggérerait qu'il y en ait un « lumineux », et ça… je n'y crois pas. Bien que je ne le connaisse pas énormément, j'ai le sentiment que Daken est un personnage assez inutile. Pourtant, l'idée de lui consacrer un récit part d'une bonne intention : l'ensemble est bien construit, la lecture est agréable et, en toute honnêteté, je partais avec de mauvais a priori qui ne se sont pas tous réalisés… Une (relative) bonne surprise, donc. Du côté des dessins, Marjorie Liu fait un boulot de qualité, mais assez inégal. Bien en dessous en tout cas, de ce qu'elle nous avait proposé avec Monstress. Dark Wolverine n'est certainement pas le comic-book du siècle, même pas de l'année ni de la semaine, mais sa lecture est agréable, pour peu qu'on passe outre les blagues beaufs et les dessins un peu lourdingues, orientés « BD pour mec ». Il satisfera les fans du personnage, s'il y en a...

En bref

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