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Critique de Batman - The Dark Prince Charming #1

par Blackiruah le jeu. 2 nov. 2017 Staff

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La chance quand on est métis est de bénéficier de plusieurs cultures. Dans mon cas, j’ai pu profiter d’une éducation africaine, italienne et française, ce qui (théoriquement) ne peut être que profitable quand vous baignez dans ces coutumes différentes. Personnellement, j’y ai puisé les éléments que j’ai jugé positifs dans chacune des cultures : c’est le grand avantage du métissage, pouvoir s’inspirer du meilleur dans des univers différents. Il semble que DC Comics ait envie de jouir de ce métissage puisque ces derniers co-éditent avec Dargaud une nouvelle BD sur Batman réalisée par le grand artiste, issu de la bd franco-belge, Enrico Marini. Cet artiste, notamment connu aujourd’hui pour les “Aigles de Rome” et “Scorpion”, est réputé pour sa patte graphique qui donne lieu à des planches vivantes grâce à sa technique de couleur directe* qui sublime ses oeuvres. Réussira-t’il à faire de même avec Gotham City ? C’est le pari pris avec la nouvelle série prévue en 2 tomes “Batman - The Dark Prince Charming”. Le scénario n’est pas vraiment le point fort de l’oeuvre. Le Joker, qui souhaite faire un cadeau significatif à Harley, va kidnapper une fille pour le plaisir de la demoiselle. Mais l’enfant a un lien mystérieux avec Batman. Ainsi, le chevalier noir, perturbé par l’identité de cette petite fillette, va rechercher sa némésis avec la colère qu’on peut lui connaître. Le récit permet à E. Marini de brosser le caractère de chaque personnage efficacement et le scénario est efficace même s’il se révèle très basique au final. Mais là où j’attendais l’artiste au tournant, c’est bien au niveau des illustrations : je n’ai pas été déçu. E. Marini est totalement à l’aise avec l’ambiance sombre de Gotham. L’oeuvre est très joliment mise en scène et certaines planches rayonnent par le gigantisme qu’elle dégage, au point de m’avoir laissé bouche bée par moment, d’autant plus que le format franco belge permet de mieux apprécier le travail de peinture de l’artiste. Même si je ne suis pas un grand fan du design de ce joker, force est de reconnaître qu’il fonctionne bien dans l’ensemble, encore plus avec ce batman sombre qui dégage beaucoup de charisme et de puissance. Mais ce métissage ne garde pas que des points positifs, puisque le nombre de page typique de la franco belge rende la fin irritante. Le volume s’achève là où l’histoire commence réellement. C’est très frustrant. Ainsi, ce nouveau métissage est très prometteur. Bien que le nombre de page écourte le plaisir et que le scénario reste assez basique, je me suis régalé visuellement devant le talent d’Enrico Marini qui montre toute la puissance visuelle de la couleur directe pour un tel univers. Ce premier volume est la parfaite illustration des paroles de Yannick Noah et Disiz la Peste : “Deux cultures, deux passés qui se rassemblent et ne font qu'un” pour en faire une magnifique oeuvre d’art ! ____________________________ *procédé de mise en couleurs directement sur la planche de bande dessinée

En bref

La chance quand on est métis est de bénéficier de plusieurs cultures. Dans mon cas, j’ai pu profiter d’une éducation africaine, italienne et française, ce qui (théoriquement) ne peut être que profitable quand vous baignez dans ces coutumes différentes. Personnellement, j’y ai puisé les éléments que j’ai jugé positifs dans chacune des cultures : c’est le grand avantage du métissage, pouvoir s’inspirer du meilleur dans des univers différents. Il semble que DC Comics ait envie de jouir de ce métissage puisque ces derniers co-éditent avec Dargaud une nouvelle BD sur Batman réalisée par le grand artiste, issu de la bd franco-belge, Enrico Marini. Cet artiste, notamment connu aujourd’hui pour les “Aigles de Rome” et “Scorpion”, est réputé pour sa patte graphique qui donne lieu à des planches vivantes grâce à sa technique de couleur directe* qui sublime ses oeuvres. Réussira-t’il à faire de même avec Gotham City ? C’est le pari pris avec la nouvelle série prévue en 2 tomes “Batman - The Dark Prince Charming”. Le scénario n’est pas vraiment le point fort de l’oeuvre. Le Joker, qui souhaite faire un cadeau significatif à Harley, va kidnapper une fille pour le plaisir de la demoiselle. Mais l’enfant a un lien mystérieux avec Batman. Ainsi, le chevalier noir, perturbé par l’identité de cette petite fillette, va rechercher sa némésis avec la colère qu’on peut lui connaître. Le récit permet à E. Marini de brosser le caractère de chaque personnage efficacement et le scénario est efficace même s’il se révèle très basique au final. Mais là où j’attendais l’artiste au tournant, c’est bien au niveau des illustrations : je n’ai pas été déçu. E. Marini est totalement à l’aise avec l’ambiance sombre de Gotham. L’oeuvre est très joliment mise en scène et certaines planches rayonnent par le gigantisme qu’elle dégage, au point de m’avoir laissé bouche bée par moment, d’autant plus que le format franco belge permet de mieux apprécier le travail de peinture de l’artiste. Même si je ne suis pas un grand fan du design de ce joker, force est de reconnaître qu’il fonctionne bien dans l’ensemble, encore plus avec ce batman sombre qui dégage beaucoup de charisme et de puissance. Mais ce métissage ne garde pas que des points positifs, puisque le nombre de page typique de la franco belge rende la fin irritante. Le volume s’achève là où l’histoire commence réellement. C’est très frustrant. Ainsi, ce nouveau métissage est très prometteur. Bien que le nombre de page écourte le plaisir et que le scénario reste assez basique, je me suis régalé visuellement devant le talent d’Enrico Marini qui montre toute la puissance visuelle de la couleur directe pour un tel univers. Ce premier volume est la parfaite illustration des paroles de Yannick Noah et Disiz la Peste : “Deux cultures, deux passés qui se rassemblent et ne font qu'un” pour en faire une magnifique oeuvre d’art ! ____________________________ *procédé de mise en couleurs directement sur la planche de bande dessinée

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