Les Editions Panini Comics finissent de fêter leurs vingt printemps avec trois dernières rééditions pour les retardataires, ou les petits nouveaux. La couverture créée pour cet événement par Denis Bajram (Universal War One) tient vraiment compte de la saveur de ce récit. Je ne connaissais pas encore le dessinateur Jae Lee, car il est en ce moment encore coincé sur un travail de longue haleine depuis maintenant six ans. Son adaptation de la Tour Sombre de Stephen King doit être pertinente tant son style correspond. Et notre livre est, contrairement à ce qu'on pourrait croire, adapté pour la famille originelle Marvel, du moins, grâce au talent d'un célèbre scénariste. Le Britannique Grant Morisson ayant si bien oeuvré pour Batman, Justice League of America chez DC, ou New X-Men pour cette écurie, a laissé derrière lui des récits importants, voire essentiels. On a l'impression qu'il a tout taillé sur mesure pour notre dessinateur. Effectivement, le scénario se déroule dans un univers créé de toutes pièces par leur grand ennemi de toujours, Fatalis. Du coup, le changement graphique opère naturellement, chaque histoire correspond à un plan pour mettre à terre, un par un nos héros. On a alors le droit à quatre chapitres, c'est un détail, mais j'ai trouvé cela tout à fait charmant. On se demande vraiment tout le long comment vont s'en sortir cette fois nos héros, et le classique de la mise en scène devient transcendant par le trait vraiment très sombre de Jae Lee. La magie opère et révèle un épisode du coup, incontournable pour les amateurs de ces super-héros. Merci aux Editions Panini Comics de nous avoir fait (re)découvrir cette histoire vraiment exquise. Après Secret War, ce fut agréable de retrouver notre Victor, symbole de la puissance du petit pays de la Latvérie. Peut-être qu'une réédition de la série Inhumains, écrit par Paul Jenkins et du même dessinateur est-elle à présent envisageable ?