Une enfant d’à peine 6 ans est séparée depuis 3 ans de ses parents, par la guerre civile espagnole de 1936, et confiée à ses grands-parents.
Et ce qui se construit à cet âge, la quiète certitude de l’amour parental et de la protection du foyer n’est pas.
Que dire en plus, à cette âge de la notion même de guerre, cette guerre fratricide, qui voit s’entretuer des voisins, des amis, des cousins, des frères peut-être.
Par les yeux de cet enfant, on prend encore mieux conscience de la barbarie et de l’inutilité de cette guerre civile
Le dessin, souvent doux, quasi enfantin, avec le minimum de dialogues, cherche à partager au lecteur la vision de cet enfant et des petites gens au prise avec une guerre qui les écrase et les dépasse.
Reste la fin, les retrouvailles espérées, rêvées, magnifiées, par la petite fille, et par nous, lecteur romantique, n’ayant pas vécu la dureté de cette période.
Elles ne se passent pas comme espéré.
Mais pouvaient-elles se passer autrement ?
Au final, ce récit poignant nous parle de beaucoup de choses, de la famille de choix versus celle de sang, de la dureté de vie que nous n’avons pas connu, et que nous espérons ne pas connaître.
Il nous présente aussi l’innocence et l’extrême conscience et compréhension d’une enfant, qui en quelques mots choisis, dit sans faux semblants, ce qui est pour nous, adultes privilégiés, si difficile à accepter.
Un livre qui l’air de rien, provoque un choc salutaire.
En bref
7
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