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Critique de Saru Lock

par Kamiville le mer. 14 mars 2018

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D’une certaine manière, Saru Lock est un GTO Like dans la mesure où on a affaire à un héros, le dénommé Yatarô Sarumaru (dit Saru) et sa bande d’amis puceaux qui chercheront à perdre leur virginité avant la fin du lycée dans un contexte plus ou moins léger où les blagues en-dessous de la ceinture s’enchaînent. Mais Saru Lock va plus loin qu’un Young GTO en abordant le thème de la serrurerie, un concept vraiment audacieux et original dans l’univers du manga. En effet, Saru tient avec son père une serrurerie et aucune serrure ne lui résiste ! La narration est simple, le manga est composé de plusieurs “affaires” à la Détective Conan ou Psychometrer Eiji. Une affaire s’étale en général sur 3 à 6 chapitres. Ça va des affaires que je qualifierais de "sérieuses" qui impliquent la serrurerie (ce sont ces affaires qui prennent le plus de chapitres) où Saru devra enquêter les lieux et crocheter une/plusieurs serrure(s) aux affaires un peu plus légères où notre bande de puceaux part en quête de dépucelage. L’alternance entre affaires sérieuses et affaires légères fait qu’on ne s’ennuie jamais et même les affaires sérieuses (impliquant le crochetage de serrures) sont très diversifiées ce qui fait qu’on ne se lasse jamais du concept de la serrurerie qui ne s’épuise pas : les situations sont très diversifiées. A titre d’exemple, on peut avoir une affaire où Saru doit crocheter une serrure pour le compte d’un client qui a perdu ses clefs, une autre où il doit crocheter pour s’infiltrer et voler des données, encore une autre où il se fait capturer par des Yakuza et enfermé dans une pièce, l'obligeant encore à crocheter pour s'enfuir, bref, il y a une multitude de situations plus différentes les unes des autres. Autre chose importante à savoir, les affaires sont plus ou moins liées entre elles, l'issue des premières affaires a des conséquences sur les autres. Par exemple, les personnages peuvent faire référence aux précédentes affaires dans l'affaire actuelle, il y a quand même une sorte de ligne conductrice qui relie toutes les affaires. Après, le seul petit défaut que je trouve au manga, c'est que plus l'histoire avance, moins on a d'explication sur les différents mécanismes des serrures alors que dans les premières affaires, Saru nous dispensait d'un petit cours là-dessus en fonction des types de serrure rencontrés. Côté personnage, on est servi par une belle brochette de personnages charismatiques en commençant par Saru, notre héros serrurier et sa bande de copains puceaux joyeux avec des personnalités bien distinctes, en passant par Ritsuko, la voisine et accessoirement amie d’enfance sur laquelle Saru craque (sans le savoir ?) et les Heaven’s Crows, une sorte de gang de Shibuya allié peu à peu au héros, pour finir sur les filles du lycée Endô dont nos puceaux se sont épris. Vous l’aurez compris, le manga a une grande réserve de personnages secondaires qui se paient en plus le luxe d’être assez développés. Pour ce qui est des dessins, le style de l'auteur est assez marqué. Les personnages sont bien dessinés, qu'ils soient masculins ou féminins. Les personnages masculins sont dessinés de sorte qu'on les différencie bien (bandeau et petite taille pour Saru, gros pour Yamamoto, le pote puceau, grand, musclé et lunettes de soleil pour Saitô, le chef des Heaven's Crows, cheveux longs pour son bras-droit) mais pour ce qui est des personnages féminins, certains se ressemblent entre eux (un autre petit défaut ?). Leur expression est bien travaillée et diversifiée, c'est-à-dire qu'ils ont une palette d'expression très différente en fonction des situations, les expressions peuvent devenir un peu plus caricaturales pour les scènes légères. Concernant, les scènes d'action (comme les combats entre gang), les dessins les rendent vachement dynamiques et le décor de Shibuya est vraiment soigné. Pour finir, je conseille Saru Lock davantage aux lecteurs qu’aux lectrices parce qu’il faut l’avouer, l’image de la femme en prend un sacré coup même si c’est pour servir une ambiance légère. Les femmes sont souvent dénudées et les scènes où elles sont dans des positions suggestives sont assez nombreuses (d’où la restriction d’âge de moins de 15 ans recommandée par l'éditeur Pika), sans parler du fait qu'elles servent beaucoup à alimenter les représentations des fantasmes de notre bande de puceaux joyeux. C’est pour cela que je doute qu’une lectrice puisse apprécier pleinement Saru Lock et de toute façon, le manga s'adresse clairement à un public masculin. Du coup, je recommande ce manga aux lecteurs masculins qui veulent lire un manga dans le genre original (comprenez par là que le concept de crochetage de serrure sort des sentiers battus dans l'univers du manga), comique et sans prise de tête où drague, fantasmes sexuels, masturbation, films de boules, prostitution, drogues, combats de rue entre gang/yakuza, vols, séquestrations et infiltrations entre autres sont de la partie.

En bref

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