8

Critique de Weird Fantasy #1

par Le Doc le dim. 6 mai 2018 Staff

Rédiger une critique
Après "Two-Fisted Tales", "Frontline Combat", "Weird Science", "Crime Suspenstories", "Schock Suspenstories", "The Haunt of Fear" et bien évidemment "Tales from the Crypt", Akileos enrichit sa bibliothèque EC Comics avec un premier volume consacré à la revue "Weird Fantasy". "Weird Fantasy" est l'un des premiers titres lancés suite à la nouvelle direction prise par William M. Gaines pour donner une véritable identité (et une rentabilité) à EC Comics suite au décès de son père Max en 1947. Les légendaires séries horrifiques de EC ont débuté leur publication au printemps 1950, rapidement suivies par des revues centrées sur le genre science-fiction. Mais de la S.F. propre au ton de la gamme chapeautée par William Gaines et Al Feldstein...de la "science-fiction étrange", comme le proclament les premiers récits. "Weird Fantasy" et "Weird Science" sont deux titres "compagnons" qui ont fini par être fusionnés quand les ventes sont devenus beaucoup trop insuffisantes (il se dit même que Gaines et Feldstein ont maintenu ces comics dans les rayons aussi longtemps qu'ils le pouvaient grâce aux profits réalisés avec leurs bouquins les plus populaires). Il n'y a pas que la science qui est étrange dans "Weird Science"...la numérotation aussi. Pour faire des économies sur les frais postaux, "Weird Science" a repris dans un premier temps la numérotation d'un "romance comic" annulé (en fait l'historique de "Moon Girl" est encore plus compliquée, mais là n'est pas le sujet). C'est ainsi que le premier numéro est le #13...une situation qui a duré 5 numéros avant de devoir reprendre la numérotation au #6 quand la supercherie fut éventée. Les bandes dessinées de EC Comics sont des anthologies, chaque numéro contient donc 4 histoires courtes de 6 à 8 pages. Celles de "Weird Fantasy" tournent toutes autour des thèmes bien connus des amateurs de S.F. des années 50 comme les voyages dans le temps, les voyages dans l'espace, les robots et la peur du nucléaire. C'est le propre des anthologies de proposer des résultats inégaux et c'est le cas de ce premier volume de "Weird Science". Certains segments sont un peu répétitifs, certaines chutes sont moins convaincantes...mais dans chaque livraison de "Weird Science", il y a toujours des idées bien barrées, des scénarios inventifs et une bonne dose de bizarreries promise par le titre, ce qui a le don de réjouir l'amoureux de séries B que je suis (et dans le lot, il y en a une ou deux qui auraient bien eu leur place dans "Tales from the Crypt"). Parmi les "gags" récurrents des EC Comics, il y a cette habitude souvent savoureuse qu'avaient William Gaines et Al Feldstein de se mettre en scène dans les récits et c'est ce qu'on retrouve également dans ces pages. À la partie graphique, les valeurs sûres de EC Comics répondent présent, comme Al Feldstein, Jack Kamen, Harvey Kurtzman, George Roussos ("Le Négrier" est une de mes préférées, cruelle et très efficace) et Wally Wood. Ces intégrales permettent aussi de se faire une bonne idée de l'évolution de ces dessinateurs...je pense particulièrement à Wally Wood, dont les planches ont gagné en qualité, en détails et en élégance entre "Seul l'avenir le dirait" ("Weird Fantasy #13") et le superbe "Les Ennemis de la Colonie" ("Weird Fantasy #8").

En bref

Après "Two-Fisted Tales", "Frontline Combat", "Weird Science", "Crime Suspenstories", "Schock Suspenstories", "The Haunt of Fear" et bien évidemment "Tales from the Crypt", Akileos enrichit sa bibliothèque EC Comics avec un premier volume consacré à la revue "Weird Fantasy". "Weird Fantasy" est l'un des premiers titres lancés suite à la nouvelle direction prise par William M. Gaines pour donner une véritable identité (et une rentabilité) à EC Comics suite au décès de son père Max en 1947. Les légendaires séries horrifiques de EC ont débuté leur publication au printemps 1950, rapidement suivies par des revues centrées sur le genre science-fiction. Mais de la S.F. propre au ton de la gamme chapeautée par William Gaines et Al Feldstein...de la "science-fiction étrange", comme le proclament les premiers récits. "Weird Fantasy" et "Weird Science" sont deux titres "compagnons" qui ont fini par être fusionnés quand les ventes sont devenus beaucoup trop insuffisantes (il se dit même que Gaines et Feldstein ont maintenu ces comics dans les rayons aussi longtemps qu'ils le pouvaient grâce aux profits réalisés avec leurs bouquins les plus populaires). Il n'y a pas que la science qui est étrange dans "Weird Science"...la numérotation aussi. Pour faire des économies sur les frais postaux, "Weird Science" a repris dans un premier temps la numérotation d'un "romance comic" annulé (en fait l'historique de "Moon Girl" est encore plus compliquée, mais là n'est pas le sujet). C'est ainsi que le premier numéro est le #13...une situation qui a duré 5 numéros avant de devoir reprendre la numérotation au #6 quand la supercherie fut éventée. Les bandes dessinées de EC Comics sont des anthologies, chaque numéro contient donc 4 histoires courtes de 6 à 8 pages. Celles de "Weird Fantasy" tournent toutes autour des thèmes bien connus des amateurs de S.F. des années 50 comme les voyages dans le temps, les voyages dans l'espace, les robots et la peur du nucléaire. C'est le propre des anthologies de proposer des résultats inégaux et c'est le cas de ce premier volume de "Weird Science". Certains segments sont un peu répétitifs, certaines chutes sont moins convaincantes...mais dans chaque livraison de "Weird Science", il y a toujours des idées bien barrées, des scénarios inventifs et une bonne dose de bizarreries promise par le titre, ce qui a le don de réjouir l'amoureux de séries B que je suis (et dans le lot, il y en a une ou deux qui auraient bien eu leur place dans "Tales from the Crypt"). Parmi les "gags" récurrents des EC Comics, il y a cette habitude souvent savoureuse qu'avaient William Gaines et Al Feldstein de se mettre en scène dans les récits et c'est ce qu'on retrouve également dans ces pages. À la partie graphique, les valeurs sûres de EC Comics répondent présent, comme Al Feldstein, Jack Kamen, Harvey Kurtzman, George Roussos ("Le Négrier" est une de mes préférées, cruelle et très efficace) et Wally Wood. Ces intégrales permettent aussi de se faire une bonne idée de l'évolution de ces dessinateurs...je pense particulièrement à Wally Wood, dont les planches ont gagné en qualité, en détails et en élégance entre "Seul l'avenir le dirait" ("Weird Fantasy #13") et le superbe "Les Ennemis de la Colonie" ("Weird Fantasy #8").

8
Le Doc Suivre Le Doc Toutes ses critiques (1564)
Boutique en ligne
27,00€
Boutique en ligne
27,00€
Boutique en ligne
27,00€
Boutique en ligne
27,00€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)