Troisième volet du Shojo Love Hotel Princess, nous sommes donc à la moitié de l'oeuvre et les révélations parsemées de suspens sont prometteuses et annonciatrices de trois autres tomes bien remplis !

Le triangle amoureux que beaucoup entrevoyaient à la fin du tome précédent ne s'installe décidément pas plus dans celui-ci, bien que subsiste une certaine jalousie entre les deux jeunes hommes. L’héroïne elle semble pourtant n'avoir d'yeux que pour l'un des deux.

L'humour est toujours au rendez-vous, si bien que nous avons parfois l'impression d'avoir affaire à un Shojo qui se moque des Shojo. C'est la force de cette œuvre, dont nous parlions dès le premier tome d'ailleurs : Love Hotel Princess peut plaire à tous, amateur du genre ou non. La romance adolescente n'est effectivement pas à l'eau de rose, et il semble même subsister un certain mystère qui entoure les personnages (plus attachants que précédemment), bien amené et intriguant, tenant le lecteur en haleine.

Il faut noter également un parallèle étonnement bien réalisé par l'auteur Ema Toyama : celui entre l'Eglise et l'Ecole. Cela semble absurde, mais le caractère stricte et rigide du règlement de l'établissement scolaire peut rappeler les commandements. De même, cette lutte obsessionnelle contre « les rapports immoraux » vient renforcer cette idée. Enfin ajoutons à cela qu'il y a carrément un confessionnal au sein du lycée !

Frôlant tout de même à certaines étapes le stéréotype du bien s’insérant dans le mal à travers la gentille famille qui tient un lieu de dépravation (le fameux Love Hotel), au gré d'une ou deux cases de fan-service, l'ensemble reste harmonieux et donne envie d'en savoir plus. L'arrivée au premier plan de nouveaux personnages est à la fois une bonne comme une mauvaise chose, puisque d'autres s'effacent alors qu'on les croyait importants pour l'histoire. Il est à ce propos pertinent de constater que chaque protagoniste masculin représente un type d'homme différent, et cela Leila (l’héroïne) l'a très justement remarqué. À ce propos, son comportement ne sera donc jamais le même en fonction de « l'homme » avec lequel elle sera.

Enfin, les dernières pages de ce volume nous donnent envie de s'empresser de lire le quatrième tome, puisque nous en saurons davantage sur le passé d'Owaru, et attendons surtout des réponses quant à la question : « pourquoi ne croit-il plus en l'amour ? ».