J’ai une attirance marquée et assumée pour le chemin de Compostelle. D’aucun diraient les chemins arguant d’une diversité géographique des départs et des parcours ; Je préfère rester sur une chemin de découverte de soi, si ce n’est religieux, au lent cheminement d’une quête intérieure. Dans nos vies agitées, il est bon, un instant de se poser, et de s’imaginer sur le chemin, à la rencontre de l’autre aussi démuni face à la solitude et la souffrance physique que soi, avec qui échanger nos rêves, nos errements. Le chemin un espace hors du temps et des contingences matérielles pour espérer grandir et se retrouver. Tout cet imaginaire et ce fol espoir, fait que lorsque l’opportunité m’est donnée de consulter un ouvrage sur le sujet, j’en suis ravi ; Qu’il soit une BD ou un ouvrage érudit illustré façon BD double l’intérêt. Cet ouvrage répond à mes attentes. Il replace le pèlerinages dans un contexte historique et religieux, sans en minimiser les écueils et les enjeux. Campus Stellae, est devenu Compostelle, le site païen est devenu chrétien, qu’importe. Aujourd’hui ce chemin guide nombre de pèlerins, croyants ou incroyants, vers eux-mêmes. Cette route, par construction ou par usage est devenue chemin initiatique. Cet ouvrage, comme d’autres avant lui, mais à sa manière propre, constate l’attirance mystérieuse qu’il exerce, par des commentaires sans parti pris sans condescendance, simplement informatifs et bienveillants. Pour moi, amateur de BD quelques indications ou signatures sur les illustrations eut été un plus. A noter pour finir quelques erreurs il me semble, p26 en haut « bénédiction » au lieu de bénédictin, ou page 42 la distance indiquée bien courte entre Puente-La-Reina et Leon. Au final, cette remplit donc sa fonction et rassemble une somme importante d’informations accessibles pour une découverte accessible à tous du chemin de Compostelle.