Cela commence doucement par la vie dorée d’un père célibataire, joueur célèbre de foot d’un club parisien de première division.
Voiture de sport, Escort-girl, entraînements, matchs, une vie réglée dans l’attente d’une retraite rapide et dorée.
Puis une remarque dans un club, d’un homme louche, intermédiaire, agent de joueur, on ne sait ; Escroc, on s’en doute.
Alors la mécanique s’enraye et la vie tranquille bascule dans le thriller.
Le scénariste nous propose une vision froide et certainement teinté de réalisme sur l’univers purement financier du football d’aujourd’hui.
Avec un certain recul, il analyse ce monde ou le financier a pris le pas sur le sport, avec de probables blanchiments d’argent mafieux.
Dans cette période de coupe du monde où l’amateur de foot doit se résoudre à payer pour voir l’ensemble des matchs jusqu’alors retransmis gratuitement sur les chaînes nationales, ce polar tombe à pic pour constater les dérives et réveiller les consciences.
Certes, ce n’est qu’un jeu, mais il véhiculait jusqu’il y a peu de saines valeurs, d’effort, d’esprit d’équipe, et de fair-play.
Regardons sur et autour des terrains désormais le Week-End: les jeunes enfants et leurs parents semblent désormais pris de la même frénésie de colère et de partie pris que donnent les rêves de gloire anéantis.
Servi par un dessin simple et épuré, ce récit prenant sonne comme une alerte qui appelle à une prise de conscience, si jamais il est encore temps.
En bref
7
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