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Critique de Batman - Gotham au XIXème siècle

par Blackiruah le jeu. 19 juil. 2018 Staff

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L’ambiance est quelque chose qui a beaucoup d’importance à mes yeux. Par exemple, quand je vais donner à manger à mes chats et qu’ils sont enjoués, jouent un peu les faux-culs à se frotter dans les jambes, c’est tellement plus sympa que lorsqu’ils se mettent sur la tronche pour se jeter dans la gamelle de l’autre. Et je ne vous parle pas de leur importance dans un film ou une bd où l’ambiance prime souvent sur le graphisme. Et justement, le dernier recueil de “Gotham by gaslight” chez Urban comics est intéressant à bien des égards sur cet aspect. D’abord, “Gotham by gaslight” nous propose de découvrir un batman à l’ère victorienne fin du 19ème siècle. Tout droit sorti de la tête de Brian Augustyn, découvrir ce batman dans cette ère apporte son lot d’originalité et il est toujours curieux de découvrir ce héros dans un contexte si particulier qui amène son ambiance visuel et culturel. Avec ce principe alléchant, le scénariste a narré 2 histoires dans le même univers mais dessinées par 2 artistes et donc 2 styles complètement différents. Le premier, “Gotham by gaslight”, considéré comme le premier elseworld de DC Comics, narre les frasques de ce Batman tout juste arrivé dans ce Gotham qui va enquêter sur des meurtres ressemblant étrangement à ceux de Jack l’éventreur. Est-il le même tueur ? Pourquoi l’assassin se trouve à Gotham ? L’enquête mettra à mal Bruce et s’avère hypnotisante grâce au graphisme amené par Mike Mignola. Il nous plonge dans une ambiance glauque et stressante à travers son style poétique et lugubre qui donne de la superbe à ce premier récit. Nous sommes loin des graphismes léchés que peut apporter un Jim Lee ou un Adam Kubert mais le ton fait tout le travail. Ce dernier change complètement lors du second récit, “Le Maître du futur”, dessiné par Eduardo Barreto. Bruce a laissé de côté le costume un petit moment. Mais il devra se remettre en selle face aux menaces incessantes faites à Gotham par un étrange riche individu alors que la ville se prépare à organiser l’exposition universelle. C’est très classique et ne laisse pas un souvenir impérissable. Et pourtant, en soi, le dessin d’Eduardo Barreto paraît plus précis et plus joli de prime abord, mais n’a pas le charme et ne traduit pas particulièrement une ambiance particulière. Ainsi, se concentrer uniquement sur le dessin ou le scénario est une belle erreur si aucune attention n’est portée sur l’ambiance d’un récit : ce volume en est une belle démonstration. Le ton instauré par Mike Mignola donne de l’épaisseur à cet univers et renforce la puissance du scénario de Brian Augustyn faisant de ce récit une jolie pépite et montre toute la puissance que peut avoir un elseworld. Le second essai restera très anecdotique, mais ce volume vaut largement le coup pour le premier récit : sacré ambiance ! D’autant plus qu’Urban Comics offre en bonus l’adaptation en anime de ce classique alors pourquoi se priver !?

En bref

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