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Critique de Crying Freeman

par wIZBURF le lun. 25 mai 1970

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J'ai un avis assez partagé sur ce manga... Fan de la première heure, propriétaire des 2 premiers volumes dans leur edition originale, et egalement assez fan du film qui en a été tiré, mon enthousiasme est depuis quelque peu retombé. Est-ce dû a la dizaine d'année qui a séparé le volume 2 du volume 3 ? Est-ce dû au fait que depuis cette époque ou le fan de manga n'avait que 3 titres Glénat (Akira, Dragon ball et Crying Freeman) à se mettre sous la dent et devait courir les boutiques d'imports spécialisées pour découvrir d'autres mangas papier, en se grattant la tête en apprenant a déchiffrer les hiraganas et kataganas pour tenter d'y isoler au minimum les noms propres, et tenter de deviner le contenu de l'histoire en faisant appel aux animés censurés passant a la télévision ou a sa propre imagination ? Est-ce enfin dû au fait d'avoir eu le sentiment d'un manga "coup commercial" lié a la sortie du film, dont les éditeurs savaient pertinemment qu'ils ne publieraient pas la suite (pour la petite histoire, les 2 volumes sortis a l'époque regroupent les volumes 1-2 et moitié du 3, pour terminer l'histoire d'introduction dont traite le film) ? Sans doute un peu des 3. Toujours est-il que si j'apprécie toujours les 2,5 premiers volumes, je suis plutôt déçu par la suite actuellement en cours. La première partie raconte la création du personnage du "Crying Freeman". Hyper réaliste, les combats comme les situations sont parfaitement (et froidement) logiques. La relation dominant/dominé entretenue entre ceux qui obligent Yo hinumura a tuer et ce dernier sont crédibles et originales. L'amour de Yo et d'Emu est lui aussi très crédible et la lutte de Yo pour concilier ses obligations et sa passion sont très bien menés. Enfin, la guerre des gangs est elle aussi parfaitement crédible et les comportements des yakuzas comme des policiers sont dignes des meilleurs polars. Mais la poursuite de la série... catastrophe ! Yo est devenu une espèce de super héros maître du gang des 108 dragons. Il est devenu implacable et infaillible tout autant que déterminé à régner sur le monde. On en vient même à se demander pourquoi il continue a pleurer quand il assassine quelqu'un. L'amour qu'il porte a Emu s'est mué en une forme de polygamie bizarroïde (parfaitement acceptée par Emu), et les adversaires sont de plus en plus improbables, voire ridicules. Les femmes séduites par Yo tombent sans combattre, sont "couvertes" rapidement et sans sensualité particulière, puis restent éternellement fidèles au beau Yo. Le dessin malheureusement a lui aussi été durement mis à l'épreuve par ces 10 années écoulées. Ce qui plaisait a l'époque par manque de comparaison fait aujourd'hui pâle figure face a la production traduite actuelle. Les fans de Sanctuary trouveront "rude" de passer de ce manga du même auteur mais plus récent à cet oeuvre antérieure. Peu de détail dans le rendu des personnages, de décors, d'effets de trame. Au final, je pense que les amateurs intéressés par cette série devront faire un choix : - soit s'en tenir a l'histoire d'introduction et au film pour passer directement à Sanctuary (auquel cas la recherche de l'EO s'impose), ou pour ceux qui ont déjà lu Sanctuary, en rester a cette solution en la considérant comme un "prototype" de Sanctuary, une histoire de Yakuzas. - soit faire l'impasse sur le film, ne pas lire Sanctuary pour l'instant, et lire la série pour ce qu'elle est au global, une serie de super heros chinois un peu pervers a la sauce japonaise...

En bref

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