Serie par le dessinateur de Crying Freeman et Sanctuary, et scénar par le créateur de Ken le survivant. Thème : histoire de yakuzas. Jusqu'au tome 5, j'ai assez bien accroché, le héros ayant des tendances justice-destroy du style "Fight Club". Son leitmotiv : "je cogne ceux que je n'aime pas". Son objectif : mettre la pagaille chez les yakuzas japonais en leur faisant crasse sur crasse. Cependant, a partir du T5, j'ai décroché. On dirait que les 2 auteurs n'ont pas réussi à collaborer, le dessineux cherchant absolument à placer ses scènes de cul et ses héros fumant clope sur clope, et le scénareux cherchant absolument à placer son crédo "au fond on est tous des gentils même le dernier des salopards, c'est parce qu'il a eu une enfance malheureuse". Et bien non Mr Buronson, la connerie et la méchanceté sont des caractéristiques humaines, et voir des types se comporter en sadiques parfaitement cyniques, puis fondre en larme 20 pages plus loin, ca ruine l'histoire. Un peu comme dans les 20 derniers tomes de Ken le survivant (qui en comptait 27...), le suspens de l'histoire est ruiné par un déroulement répétitif du scénario (tu es mon ennemi, on se fout de grosses tartes dans la gueule, je t'éclate, mais ensuite on se déclare notre amour, on pleure, et tu deviens mon fidèle allié). De sa détermination initiale, on perd le "focus" au même titre que le héros. Après 9 tomes, on ne comprend toujours pas qui est avec qui et qui est contre qui, il y a des flash backs sans grand intérêt (voire qui détruise l'intérêt) sur le passé du héros, qui ne gagne pas en clarté sur sa psychologie, les yakuzas sont détruits mais pas vraiment, la police intervient mais pas vraiment non plus... bref on patine dans la semoule. Espérons que ca reparte sur de meilleures bases dans le tome 10. Si l'on ajoute une forme poussée de mysoginie (mis a part écarter les jambes et baisser la tête devant leur mari, les femmes n'ont aucune épaisseur), le cocktail alléchant se transforme pour l'instant en soupe a la grimace.