J’ai découvert en premier l’anime de cette série. D’abord dubitative du fait des « appendices félins » des jeunes du monde dans lequel évoluent les personnages, j’ai dû reconnaître qu’on s’y faisait vite et qu’on se laissait aisément prendre dans l’ambiance. Mais cela est au sujet de l’anime, je n’en parlerai pas plus ici, toujours est-il que c’est ce qui m’a fait acheter le premier volume de Loveless. Le scénario est le même que l’anime, plutôt efficace et agréable, comme l’ont dit d’autres personnes, l’idée du combat par la puissance de la foi qu’on met dans les mots est excellente. J’étais néanmoins assez sceptique vis-à-vis du graphisme au départ. Et j’ai honte d’avouer qu’il m’a fallu arriver au volume 3 pour comprendre tout l’impact des traits particuliers de Kouga Yun. Car, en réalité, son style de dessin est aussi poétique que son scénario. C’est fluide, presque vaporeux, et je pense que c’est cela qui m’a perturbé à prime abord, une certaine impression d’inachevé. J’ai redécouvert les premiers volumes avec la sensation que le moindre trait était une note de musique faisant partie intégrante de l’histoire, ou plutôt les lignes de portées où les notes de musique seraient remplacées par les mots. Exagéré ? C’est tout simplement ainsi que je vis ce manga et je suis bien heureuse de ne pas être restée obtus à ce charme étrange ! (à côté de quoi serai-je passée ? ^^) Une crainte, néanmoins, sur l’avenir de la série, car le 6ème volume est sorti depuis un bon moment maintenant au Japon ! Aurons-nous droit à une fin ? J’ose espérer que le manga se rendra au moins plus loin que l’anime ! C’est du shônen-aï (il paraît que c’est classé yaoi au Japon mais je suis sceptique… enfin, peut-être dans les volumes 5 ou 6…), avis aux amateurs, avis aussi aux poètes et rêveurs, vous y trouverez sûrement un intérêt.