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Critique de Flashpoint - Project Superman #1

par Le Doc le lun. 3 sept. 2018 Staff

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En 2011, les séries de DC Comics ont été touchées par le phénomène "Flashpoint", une réécriture de la réalité causée par les actions du bolide écarlate Flash qui a remonté le temps pour empêcher le meurtre de sa mère aux mains de son ennemi, Eobard Thawn alias le Nega-Flash. La réalité a été altérée et seul Barry Allen se rappelle de ce qui s'est passé dans un monde transformé. Le "Flashpoint" a été le prélude de cette initiative éditoriale qui n'a pas donné que de très bons résultats (loin de là), le New 52 (mais ceci est une autre histoire). Le titre principal "Flashpoint" (pas relu depuis mais j'en garde un bon souvenir) a été accompagné par une vingtaine de dérivés, mini-séries et one-shots, afin de développer cette version dévoyée de l'univers DC. Seulement deux d'entre eux ont été traduits en France par Urban Comics : "Flashpoint: Batman Knight of Vengeance" et "Flashpoint: Project Superman". L'idée reste assez classique : il s'agit avant tout de ce qu'on appelait avant des "Elseworlds" (ou des "Et si...?" chez Marvel), l'exploration de ce qui pourrait arriver si les héros DC étaient placés dans un contexte différent de la continuité classique. Récit qui se déroule sur une période de trois décennies, "Project Superman" est écrit par Lowell Francis ("Mouse Guards : Legends of the Guard") et un Scott Snyder qui n'était pas encore devenu l'un des scénaristes phares de DC. Aux dessins, il y a le très bon Gene Ha ("Top 10"), que je n'ai pourtant pas trouvé ici à son meilleur. Si le début est plutôt bon, la qualité se relâche au fil des chapitres. Superman n'est pas le principal protagoniste du premier chapitre qui est centré sur un militaire qui participe volontairement à un projet supervisé par le général Sam Lane visant à créer le soldat parfait, le héros de l'Amérique dans les guerres contre les méta-humains. Mais les choses échappent au contrôle de l'armée et leur cobaye, devenu un colosse surpuissant échappé de Dragonball, est enfermé. Le Sujet Zéro attend son heure...et celle-ci arrive lorsqu'un vaisseau s'écrase sur Metropolis, faisant de nombreux dégâts. Dans cette réécriture, le vaisseau de Kal-El ne s'est donc pas écrasé à Smallville et le petit kryptonien n'a pas été recueilli par les Kent. Le futur Superman a été enfermé par l'armée dans une cellule souterraine pendant une vingtaine d'années, ce qui a freiné son développement. La situation offre un portrait différent du général Sam Lane qui s'est pris d'affection pour le garçon. Après un premier épisode un peu trop lent et très verbeux, ce deuxième numéro est un peu mieux ficelé dans sa logique d'histoire alternative. L'ambiance est très sombre et monte en intensité avec l'évasion du Sujet Zéro et sa première rencontre avec Kal-El. La troisième et dernière partie se déroule dans le présent et raccroche les wagons avec les événements de "Flashpoint". Plongé dans le feu de l'action, le jeune Kal doit devenir celui qu'il est censé être...et cela passe d'abord par un ultime affrontement contre le Super Saiyan...euh, le Sujet Zéro. Au fur et à mesure des trois épisodes de cette courte mini-série, le rythme s'est amélioré...mais je dois avouer que la personnalité du vilain et sa voix-off envahissante m'ont vite ennuyé. La lecture (ou plutôt la relecture en ce qui me concerne) de "Flashpoint : Project Superman" n'est pas désagréable mais pour moi le bilan est quand même moyen (entre les problèmes de tempo et de narration pour ce qui m'a le plus gêné et les possibilités les plus intéressantes de la découverte d'une autre réalité pour le côté un peu plus divertissant).

En bref

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