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Critique de Unholy Grail #1

par Le Doc le mer. 24 oct. 2018 Staff

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La notion de mythe permet toutes les interprétations. En ce qui concerne le mythe arthurien, on dit d'ailleurs qu'il n'y a pas qu'une seule légende, mais qu'il en existe plusieurs. Je ne suis pas vraiment un spécialiste des textes anciens, mes connaissances sur le sujet se "limitant" aux films et séries que j'ai pu voir et aux bandes dessinées que j'ai pu lire...ainsi qu'à "L'Epée dans la Pierre", le premier tome du cycle "The Once and Future King" de l'écrivain britannique T.H. White. Au fil du temps, de nombreux auteurs ont apporté leur pierre à l'édifice, passant d'un genre à l'autre, de versions grand public (comme le "Merlin l'Enchanteur" de Disney) à des histoires réservées à un public plus adulte. Pour sa mini-série en 5 épisodes "Unholy Grail", publiée aux Etats-Unis par Aftershock Comics, le scénariste Cullen Bunn revisite à son tour l'histoire (ou les histoires, si on veut) des Chevaliers de la Table Ronde par le biais du genre horrifique. Prolifique auteur, Cullen Bunn écrit actuellement une bonne dizaine de séries (et peut-être plus, il y a de quoi perdre le fil), passant des comic-books de super-héros Marvel à des créations personnelles qui ont toutes un point commun...qui est que l'horreur n'est jamais très loin. Ici, elle est amenée par les actions de Merlin, dont le portrait s'inspire de toutes les références qui en font un être démoniaque. Et dans "Unholy Grail", c'est bien ce qu'il est...littéralement. Les manipulations de Merlin jettent un autre regard sur des éléments bien connus. Les grandes étapes du cycle sont présentes, soulignés par des titres de chapitres et des allers-retours fréquents entre le passé et l'époque du récit. La construction est parfois elliptique, mais l'ensemble est accrocheur et bien ficelé. Dès la sanglante ouverture du premier épisode, le ton est donné et cette atmosphère sombre et désespérée planera sur la destinée des personnages jusqu'au final. Cullen Bunn réinterprète aussi certains protagonistes, comme son portrait de la fée Morgane et la nature intéressante du lien qu'elle partage avec Guenièvre. La naissance de Mordred est également revue sous un angle cauchemardesque. Si elle est parfois inégale (le dessinateur me semble plus inspiré dans le sang, le bruit et la fureur que dans les rares moments plus calmes), la partie graphique signée Mirko Colak ajoute à l'efficacité de cet album édité par Snorgleux Comics qui a eu la très bonne initiative d'en confier la traduction à Alex Nikolavitch.

En bref

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