Ce second tome marque déjà la fin de la série "Harbinger Renegade", qui s'est terminée aux Etats-Unis après huit épisodes et un numéro 0. Le sommaire compile donc la deuxième moitié de ce nouveau (et éphémère) comic-book consacré aux Renégats qui démarre avec un cinquième chapitre mené tambour battant et qui mérite bien l'accroche "Massacre" sous laquelle le récit du scénariste Rafer Roberts est présenté. Les H.A.R.D. Corps sont réactivés par Omen Enterprises et la force d'intervention anti-psiotiques a pris pour cible la Generation Zero, qui a fait de la ville de Rook dans le Michigan un véritable sanctuaire. Le Major Palmer et ses soldats ne sont pas là pour faire des prisonniers et l'attaque est aussi sanglante qu'implacable. Hélas, la tension retombe très vite... L'entame accrocheuse laisse en effet vite place à deux épisodes un peu longuets, dans lesquels les Renégats ne font que parler et planifier leurs prochains mouvements. Ce "final" ressemble alors à un simple prologue de l'événement "Harbinger Wars II", qui a été publié par Valiant cette année, et ce n'est franchement pas la manière la plus excitante de mettre un terme à une série. La partie graphique reste de bonne qualité, même si les dessins de Darick Robertson dépendent beaucoup de l'encrage et que l'encreur change à chaque chapitre (le résultat n'est donc pas très homogène mais c'est toujours un plaisir de retrouver le vétéran Tom Palmer pour le #8). Le numéro 6 est déconnecté de l'intrigue en cours pour revenir sur le passé de l'Alpha, un antagoniste qui a traversé les siècles et qui se prépare à menacer de nouveau le monde après les péripéties du #0. L'espagnol Juan Jose Ryp, avec les qualités et les défauts de son style particulier, s'occupe de ces deux parties en faisant le lien entre les deux époques. Passages intéressants...mais je suis tout de même resté un tantinet sur ma faim...