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Critique de Nous Sommes Venom

par Le Doc le jeu. 16 juin 2022 Staff

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Nous sommes Venom !

Dans la deuxième moitié des années 80, David Michelinie joue avec l'idée d'un nouvel ennemi pour Spider-Man, un antagoniste qui ne déclencherait pas son sens d'araignée. Cette menace apparaît d'abord hors-champ dans deux épisodes de sa prestation sur le titre Web of Spider-Man en 1986 et 1987. Ce n'est qu'en 1988 que ce super-méchant prend véritablement forme. En mêlant son idée à des éléments empruntés à la saga des Guerres Secrètes (le costume vivant du Tisseur) et au très bon arc narratif La Mort de Jean Dewolff par Peter David et Rich Buckler (dans lequel le personnage d'Eddie Brock trouve les fondations de sa haine pour le héros), Venom était né...et juste à temps pour le 300ème numéro de la série historique Amazing Spider-Man qui ouvre le sommaire de cette anthologie. J'aime toujours beaucoup la facon dont David Michelinie et le dessinateur Todd McFarlane ont orchestré l'entrée en scène de Venom. Tout d'abord entouré d'ombres à la fin du #299, histoire d'attiser l'intérêt des lecteurs et d'entretenir (même brièvement) le mystère sur son identité, puis par le regard apeuré de Mary-Jane, l'épouse de Peter Parker, en première page de l'épisode anniversaire. L'histoire en question est bien construite, avec une bonne montée en puissance, le passage obligé du vilain qui expose ses origines et explique pourquoi il en veut à Spidey, suivi par une bonne grosse baston. Venom s'est révélé assez populaire pour revenir régulièrement harceler Spider-Man.

Ces rencontres se sont faites sur un rythme annuel et elles occupent les 230 premières pages de l'anthologie Nous Sommes Venom. Au fil de ces chapitres, David Michelinie a cultivé l'ambiguité d'Eddie Brock jusqu'à en faire le anti-héros qu'il est devenu à partir de la longue suite de mini-séries débutée en 1994 (Panini a compilé les deux premières dans l'album Mortelle Protection de la collection MARVEL VINTAGE). Eddie Brock est toujours obsédé par la destruction de Spider-Man...mais il a aussi un certain sens de l'honneur, une éthique qui l'a poussé à s'allier avec l'homme qu'il déteste pour combattre son rejeton Carnage dans les #361 à 363. Pendant son long passage sur les aventures de Spider-Man, David Michelinie était capable du meilleur comme du pire et ces 9 épisodes en sont une bonne démonstration. Dynamiques, souvent divertissants, avec ce côté soap qui me plaît dans la description du quotidien du petit monde de Spidey...mais il y aussi parfois des personnages secondaires horripilants et des dialogues et situations qui frisent le ridicule (voir les #316 et 317 dessinés par Erik Larsen avec Styx et Stones, deux vilains que je n'ai jamais appréciés). Malgré leurs défauts, ces numéros datant des années 90 sont la meilleure partie de la sélection opérée par Panini.

L'éditeur a rajouté le premier numéro de la mini-série qui raconte les jeunes années d'Eddie Brock (inintéressant...je sauve juste les dessins d'Angel Medina), et les apparitions de deux éphémères successeurs d'Eddie Brock en tant que Venom, le fils du mafieux Don Fortunato (dans la mauvaise série Marvel Knights : Spider-Man de Mark Millar) et le criminel Lee Price (dans un titre plus récent que je n'avais pas lu à sa sortie...et je ne le regrette pas, tant ce #1 est convenu et mal dessiné). Bref, une anthologie inégale qui accompagne la sortie du long métrage Venom avec Tom Hardy dans le rôle d'Eddie Brock...

En bref

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