Le réalisateur fait ami-ami avec l’ultra violence pour offrir un film d’action atypique. Au casting, on retrouve la charmeuse Uma Thurman jouant une ex-« vipère assassine » experte en combat rapproché mais aussi dans le maniement de diverses armes prête à prendre sa revanche face à Bill et son gang qui ont ruiné sa vie 4 ans auparavant. Ses principaux ennemis sont Lucy Liu interprétant une sino-américaine, reine yakuza impitoyable et Chiaki Kuriyama en lycéenne folle à lier et tueuse de sang-froid. Les acteurs en général ne manquent pas de punch et n’hésiteront pas à user du langage du corps lorsque l’anglais (ou le japonais) ne seront pas suffisants afin de frapper l’autre de toute leur force. C’est violent donc, très sanglant aussi mais la sauce rouge hémoglobine est adoucie par l’ironie omniprésente qui rend toutes ces scènes plus drôles qu’horribles dépassant de loin les bornes (du réalisme). Les combats sont boostés à l’adrénaline et personne ne refuse l’affrontement (loin de là) pour des scènes d’actions aussi dynamiques que visuellement intéressantes. Le réalisateur intègre un excellent passage en animation style manga retranscrivant bien l’ambiance japonaise du film, cependant son passage en noir et blanc n’apporte rien au récit (comme bien souvent chez lui). Le récit vous l’aurez compris se concentre sur la mission de Black Mamba étant de tuer Bill. Pour l’instant le mystère reste entier quant aux causes de l’événement d’il y a 4 ans et on doit se contenter de minuscules flashback. Le scénario et la caméra se concentre sur la vengeance de cette femme particulièrement en colère contre deux de ses ex-collaboratrices. On suppose que de nombreux personnages vont prendre de l’importance dans le second volet (suite directe du premier puisque Bill n’est pas encore mort). On ne s’ennuie jamais, plein de peps et de fun, le film sait se montrer captivant. Très bon divertissement, on attend un dénouement de taille pour la suite dans le second opus car la fin nous laisse clairement sur notre faim titillant notre curiosité au maximum.