10

Critique de Orange mécanique

par Kazuyuki Asai le ven. 20 sept. 2013 Staff

Rédiger une critique
Ce film est, après Eyes Wide Shut, le meilleur chef d’œuvre du réalisateur américain qui signe ici un drame d’anticipation violent, sexuel et rythmé par Beethoven. On y suit Alex, un jeune chef de gang qui, avec ses loubards, abusent des gens, frappent, violent, volent et parlent un argot des plus incompréhensibles. Sans pitié ni remords, ils font ce qui leur plaisent mais garde à ceux qui contrediront la position de chef d’Alex. Après avoir commis un atroce crime, il est arrêté, emprisonné et servira d’expérimentation à une nouvelle méthode pour rendre les méchants gentils. Malcom McDowell est tout bonnement excellent dans le rôle du très violent héros, aux pratiques et mœurs douteuses, élevant un serpent, buvant du lait dopé et sortant habillé d’un drôle de costume. Il porte à lui seul el film sur ses épaules mais est aidé par les très nombreux bons autres acteurs notamment le superbe Patrick Magee en écrivain traumatisé par le viol et la mort de sa femme, Michael Bates en gardien de prison pragmatique et Warren Clarke en jeune délinquant, compère d’Alex et futur policier ripoux. La mise en scène est assez choquante la première fois qu’on voit le film, Kubrick ne recule devant rien et amène des décors véritablement sexuels (œuvres d’art, tables, affiches) et décomplexe en toute impunité le sexe (notamment cette scène d’amour accélérée). C’est ultra violent (mais on s’en doutait) à la fois physiquement et psychologiquement, le spectateur n’a presque pas de temps de répit. Le récit se divise en trois grandes parties : les débauches d’Alex, son incarcération et sa réinsertion dans la société (selon un nouveau programme médical). Tout est passionnant, le changement progressif de personnalité du personnage principal, les réactions de la société face à ses actes, l’utilisation de cet homme à des fins politiques et médicales. On a une critique de la société vivace et désarmante passant au crible des thèmes comme la vengeance, le manque de morale et d’éthique, le libre choix de chacun de nous, l’insécurité, la souillure d’œuvres du passé par les générations futurs, le langage des jeunes,… Une claque visuelle et scénaristique qui risque de vous rester dans le « gulliver » pendant un bon bout de temps.

En bref

Le second meilleur film du réalisateur, violent, puissant et indispensable.

10
Kazuyuki Asai Suivre Kazuyuki Asai Toutes ses critiques (611)
Boutique en ligne
4,95€
Boutique en ligne
4,95€
Boutique en ligne
4,95€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)