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Critique de Guerre et Amour

par Kazuyuki Asai le ven. 18 oct. 2013 Staff

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Un des premiers films du fameux réalisateur new-yorkais dans sa période comédie déjantée avec son épouse à ses côtés. En effet Woody Allen retrouve encore Diane Keaton et forme avec elle un duo de russes du petit peuple. Lui, un paysan possédant un lopin de terre (de la taille de sa main) et étant secrètement amoureux d’elle, Elle qui en plus d’être plutôt attiré par son grand frère est aussi volage que possible. Ce couple est des plus drôles, se battant à coup de répliques imbuvables dissertant sur le sens de la vie, de l’amour, de la mort en usant et abusant de théories (faussement) philosophiques et scientifiques (bien au-delà de nos capacités intellectuelles). La mise en scène se veut innovante et offre de belles originalités présentant la Russie au XVIIIème siècle avec des décors et costumes respectant les coutumes même si un peu risible ou ridicule par moments. Le cinéaste se joue des codes du genre et se moque éperdument des coutumes de l’époque (en allant proposer notamment des pom-pom girls sur un champ de bataille). Impossible de ne pas rire aux éclats à chaque fois qu’une surprise de ce genre apparaît à l’écran. Le récit est des plus spéciaux, débutant sur l’évocation de la malheureuse vie de Boris, continuant sur son envoi au front combattre les français et se concluant par une tentative d’assassinat de l’empereur Napoléon. Le propos est parfois un peu brouillon, on saute rapidement d’une idée à une autre sans vraiment de justification (si ce n’est faire pleurer de rire le spectateur). Tout s’enchaîne dynamiquement, les dialogues quelques fois absurdes sont excellents. On s’extasie à chaque combat de langues fourchues où les protagonistes jouent allégrement avec les subtilités du langage et le côté très avancé (ou très retardé) des mouvements philosophiques débattant sans fin sur des sujets stériles. Une comédie burlesque de qualité qui nous convaincra par son décalage et ses scènes drôles à souhait.

En bref

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