8

Critique de Le sortilège du scorpion de jade

par Kazuyuki Asai le lun. 26 août 2013 Staff

Rédiger une critique
Il est désormais coutume que chaque année, notre bien aimé réalisateur américain sorte une comédie bien trempée et de qualité. Plongeons ensemble dans le monde de l’hypnose de manière comique voire presque dérisoire mais aussi au milieu des années 40 dans une compagnie d’assurance investigatrice. Lors d’un show d’hypnose deux associés ne pouvant se supporter tombent amoureux l’un de l’autre grâce à deux simples mots : Constantinople, Madagascar juste le temps du tour. Mais malheur, l’hypnotiseur les contrôle désormais et peut leur faire faire ce qu’il veut. Le casting est excellent, Woody Allen interprète ici un inspecteur intelligent et brillant, légèrement pervers, bonimenteur acerbe donnant la réplique à Helen Hunt, respectueuse secrétaire ne loupant pas une occasion pour rabaisser son collègue. Les dialogues qu’ils s’envoient sont brillants, on ne peut s’empêcher de s’esclaffer en entendant ces piques parfois gamins et stériles, parfois recherchés et ironiques placés toujours au bon moment et n’alourdissant jamais le récit. La charmante Charlize Theron fera quelques apparitions en fille à papa bourgeoise aguicheuse et désirant plus que tout que l’inspecteur tombe dans son lit. Le reste des acteurs sont tous très convaincants. Les décors sont incroyables et on se sent vraiment imprégné de l’époque du film. Le caractère d’égocentrique des personnages principaux vont bien vite nous conquirent et on ne se lasse pas de les voir jouer au jeu du chat et de la souris, tantôt amoureux l’un de l’autre (sous hypnose) tantôt s’étripant avec des phrases assassines. Le scénario développe une enquête doublement ironique puisque les coupables sont bien plus proches qu’ils ne le croient. L’intrigue n’est cependant pas exceptionnelle et le suspens assez plat, se terminant bien vite. Et pourtant on en rit encore de ce policier comique à l’humour bien dosé. A voir pour ses superbes acteurs, ses dialogues puissants et son ironie constante.

En bref

8
Kazuyuki Asai Suivre Kazuyuki Asai Toutes ses critiques (611)
Laissez un commentaire
Commentaires (0)