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Critique de La vie et tout le reste

par Kazuyuki Asai le dim. 6 oct. 2013 Staff

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Le réalisateur new-yorkais s'attaque de nouveau à une farouche comédie qui va faire du bruit. Ce n'est certes pas sa plus drôle, on ne rira pas aux éclats dans ce film mais il faut reconnaître que les dialogues sont génialissimes. Humour, ironie et sarcasmes, les cibles préférées du cinéaste vont perdre la face: la psychiatrie, les religions,... À travers ses thèmes favoris, la peur de mourir, de vieillir, de ne plus être aimé, les relations humaines sont extrêmement bien dépeintes présentant les inquiétudes de chacun face à l'avenir. On adore volontiers des critiques de la psychologie qu'il ridiculise littéralement. C'est donc une bonne bouffée d'air frais que va nous souffler cette œuvre. Elle est portée par deux icônes jeunes : Jason Biggs plus mature que jamais, se confiant au spectateur sur des questions aussi bien existentielles que sentimentales, incapable de reprendre sa vie en main et Christina Ricci une névrosée, indécise et sexuellement attractive et véritablement insupportable menant son monde par le bout du nez. Woody Allen prend ici un rôle d'un professeur intellectuel à la langue bien pendue et aux histoires interminables et loufoques. Le casting est donc vraiment rafraichissant et grâce à eux on s'attache aux personnages très facilement. Le récit développe la vie intime d'un couple pas forcément dans sa meilleure passe en alternant avec les flash-back de leur rencontre. On est proche d'eux et on suit leur conception de l'amour, de la vie, leurs insouciances et leurs problèmes psychologiques à la fois. Le tout baigné d'humour et de piques acerbes, de situations comiques et de rencontres improbables qui nous feront rire d’un ton un peu amer car le récit porte en lui une petite (mais puissante) tragédie attendant les personnages à chaque coin de rue. Pas la meilleure comédie du réalisateur mais il faut tout de même reconnaître son talent qui nous captive de bout en bout et nous émerveille encore une fois.

En bref

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