Une des premières œuvres du fameux studio Ghibli, ce film d’animation japonais est une vraie bouffée d’air frais. Si la réalisation n’est pas toujours aussi propre et net que maintenant, il faut reconnaître un talent certain dans les décors de la banlieue tokyoïte. Le chara-design est bon et les expressions bien retranscrites, les graphismes détaillés, seules les couleurs sont parfois trop ternes et mériteraient d’être plus chatoyantes. L’animation en soi est de bonne facture, réalisée entièrement à la main. La BO est franchement sympathique, on se laisse facilement emporter sur cet air de Country Road. Shizuku, collégienne passionnée de littérature va découvrir que la vie n’est pas aussi facile qu’elle peut en avoir l’air. Se présentant sous la forme d’une tranche de vie, le récit raconte ses premières amours, ses questions sur l’avenir et ses ambitions. Véritable réflexion d’un point de vue enfantin mais réaliste qui se concentre sur les doutes et peur du futur ; on s’émerveille devant la justesse des émotions mises en jeu et on s’attache aux personnages sans problèmes. Les douces aventures de notre héroïne captivent et l’innocence des protagonistes apaise. Murissant, grandissant et étant confronté à l’amour, notre héroïne va nous surprendre par ses décisions personnelles et réfléchies quant à son futur. On se reconnaît aussi dans les protagonistes hésitant dans des choix d’études, de liaisons romantiques et d’essais artistiques. Tendre et humoristique, profond par moment, il conquerra le cœur des petits et des grands. Ce chef d’œuvre a notamment inspiré Le Royaume des Chats et ne perd pas de sa saveur au deuxième visionnage. Surement le plus humain et le plus vrai des Ghibli captant avec finesse les sentiments adolescents pour les exposer sous leur plus beau jour (et en chanson).