Jellyfish fait parti de ces films qui titillent notre curiosité mais qui finalement ne sont pas terrible. L'accroche est pourtant bonne: deux jeunes, un meurtre et une méduse... On se demande bien ce qu'il va pouvoir se passer. Et bien pas grand chose. Commençons par la photographie loin d'être parfaite. On a trop souvent l'impression d'être en présence de flou ou de pixellisation et ce n'est pas très esthétique. La méduse en soi n'est pas fascinante. Elle "brille" mais c'est tout. Les acteurs sont plutôt bons en revanche. Restant impassible ou ne pouvant même plus contrôler leur émotions, il seront nous convaincre. On est touché par leurs expressions et leurs jeux réalistes. La BO n'est pas folichonne mais sert à renforcer les quelques moments haletants du film. Le gros problème réside au niveau du scénario. On ne comprend pas où Kurosawa veut en venir. Et ce n'est pas faute de chercher. Si au départ (comprendre: la première demi-heure) on attend que le film prenne son envol avec des péripéties digne de ce nom et un synopsis bien aguicheur, on sera déçu indubitablement. Les évènements se déroulent sans réelle cohérence apparente. On est vite perdu et lassé par ce qui se passe. Les personnages sont finalement peu attachant, on s'ennuie totalement pour ne pas dire que leur sort nous indiffère peu à peu. Les quelques tentatives de rebondissements sont trop absconses et restent à l'état de germe. Bref il arrive à un moment où on ne comprend plus rien et on ne cherche plus à comprendre tellement le flou nous entoure. Quels sentiments mis en jeu ? Trop d’implicites et surtout un manque de concret qui amèneront le spectateur à se désintéresser complètement du film. Bien dommage.