Le réalisateur joue dans le drame choral avec cette œuvre archétype du genre. Je serais bien dans l’incapacité de vous résumé le film en détails tant le scénario est dense et rempli de sous-intrigues surpassant de loin l’intrigue principale. On suit à l’instar de Magnolia, une multitude de personnages aux destins entrecroisés dans la ville de LA où chaque histoire développe les vies américaines mouvementées des protagonistes. Le casting est bien fourni : Julianne Moore joue un artiste tandis que son mari docteur est interprété par Matthew Modine. Frances McDormand est une jeune mère divorcée, Anne Archer, une serveuse délaissée par son mari (Fred Ward). Jack Lemmon est le père de Bruce Davison, époux d’Andie MacDowell : un couple bourgeois dont le fils vient de se faire renverser par une voiture. Enfin Robert Downey Jr est un maquilleur dragueur. Tant d’autres sont présents et chacun a son petit bout de chemin porté à l’écran. Les acteurs sont tous convaincants et réussissent à nous convaincre par des performances dignes de ce nom. Le point positif de ce film c’est que chaque personnage intéresse, soit ce qu’il fait soit ce qu’il lui arrive : accident, cocufiage et adultère, fête, journée pèche, découverte de cadavre, déversement de produit toxique pour éradiquer les mouches,… le récit a son lot de surprises et d’événements. (Se) Jouant des relations sociales, il décrit avec justesse et réalisme les aléas de la vie et les tors et travers de chacun. Le point négatif c’est que certaines intrigues sous-jacentes peinent à passionner, si l’ennui ne nous gagne jamais, on ne peut regretter que le scénario s’étende sur certains protagonistes aux vies moins trépidantes que les autres qui auront du mal à nous combler et à nous divertir. La manière de filmer est originale et on passe d’un personnage à l’autre sans mal, on ne s’y perd jamais. Très bon sur la forme et innovant sur le scénario, une œuvre à voir !