Surement l’un des plus gros succès du réalisateur, cette douce comédie prend place dans la capitale française. On ne peut donc que tomber sous le charme des magnifiques boulevards ou ruelles de Paris. Même si la ville reste pluvieuse et donc un poil morose, elle n’en est pas moins lumineuse la nuit et belle dans la brume matinale. On s’extasie devant les superbes monuments et les décors intérieurs richement vêtus, luxueux et d’époque. La BO est aussi d’une qualité excellente (mais pas de surprise) et jouent des morceaux collant parfaitement à l’ambiance. Elle pourra paraître un peu rétro aussi. Le récit qui au départ semble n’être qu’une pâle copie de ce que fait Woody Allen d’ordinaire (on se demande s’il ne s’essouffle pas) démarre réellement bien après la première demi-heure. Rejouant encore sur des thématiques tel que l'adultère, la peur de vieillir, la peur de l'échec, la diégèse présente des bourgeois vivants richement et cherchant le calme avant leur mariage. Innovant dans sa mise en scène, Gil (le futur époux) va errer dans Paris jusqu’à tomber sur des contemporains de la capitale des années 20 et 50. On (re)découvre donc Dali, Picasso, Matisse, Buñuel et tant d’autres qui ont fait de cette ville, la capitale mondiale de la mode et des arts pendant longtemps. Bien que les situations ne soient pas particulièrement drôles, elles restent intéressantes, décalées par les caractères bien trempés de ces artistes. Owen Wilson est génial dans son rôle d’homme perdu dans le temps, cherchant un avis sur son roman et tombant amoureux d’une femme du passé interprétée par la talentueuse Marion Cotillard. Il faut reconnaître qu’on ne sera pas pris au cœur, surpris à rire ou à s’émouvoir par un manque de « passion » dans les dialogues et le scénario. Pas son meilleur film mais à voir pour l’ambiance que procure la magie de Paris.