Trop de sexe, tue le sexe : voilà qui pourrait résumer brièvement le premier film du fameux réalisateur espagnol. Car si au premier abord on pourra être amusé par toutes ces références sexuellement explicites, on parviendra vite aussi à trouver cela bien trop lourd et pas si drôle. On enchaîne chansons porno, ondinisme (ou golden shower pour nous amis anglophones), masochisme, lesbianisme, travestissements, viols, homosexualité,… sans oublier de nombreuses références aux substances illicites tels que la cocaïne. Dû à un petit budget, le film présente un côté très kitch, populaire et très coloré. On découvre ensuite les premiers pas de Carmen Maura, déjà sublime, légèrement lubrique et avec un large côté provocateur. Souriante, décalé, joviale, elle est talentueuse. Les autres acteurs moins connus restent bons dans des rôles (hélas) parfois trop stéréotypés. La BO est vraiment kitch elle aussi, cependant elle dégage une ambiance hautement « rétro » et colle parfaitement à ce qu’on imaginerait de l’époque. Le scénario peut paraître du départ attractif : une femme violée par un policier va tenter de se venger et pour cela va « corrompre » la femme de celui-ci. Alors ça se dévergonde, enchainant débauches et orgies sur un ton comique, festif même mais ça ne va pas plus loin. On suit le quotidien de ses femmes extraverties avec humour. Le problème c’est que le film dévie de sa trajectoire de départ, pour finir sur le masochisme encore et toujours. Sympathique pour un premier film sans prise de tête (à réserver peut être aux fan du cinéaste).

En bref

7
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