Le réalisateur nous gratifie du drame d’une femme ayant perdu son fils et se déchainant pour le retrouver devant faire face à de multiples obstacles. Tout d’abord il faut saluer la très bonne performance d’Angelina Jolie, incroyablement belle dans ses costumes d’époques, à laquelle on offre le rôle d’une femme forte, criant, pleurant et se battant pour son fils. John Malkovich la soutiendra dans cette épreuve jouant un prêtre dénonçant les retors de la société. Le casting est particulièrement bon, convaincant car les acteurs sont bien imprégnés de leur personnage. Le récit présente donc l’enquête autour de la disparition du fils de Christine ainsi que la mascarade dont la police fait preuve en lui ramenant un enfant qui n’est pas le sien, soutenant qu’elle devient folle et ne peut même plus reconnaître sa progéniture. Cela s’entrecoupe avec la confession d’un enfant à un policier comme quoi il aurait commis plusieurs meurtres contre son gré. Dénonçant avec violence les failles du système policier américain ainsi que la corruption y proliférant. Rien n’importe d’autre que de donner une image positive de l’institution policière, quitte à mentir et éliminer (psychologiquement) les opposants. Néanmoins, le film n’est pas parfait : on sentira quelques longueurs (notamment lors des deux procès) et trop de dialogues niaiseux puritains. On s’attache à cette femme au départ seule, puis soutenu par l’entière population. Dommage que son histoire ne nous émeut pas autant qu’elle le pourrait restant évasive sur la fin. Un très bon divertissement tout de même.