Le réalisateur s’attaque de nouveau à un thriller où des compères veulent rafler le magot d’un champ de courses.
Ce qui est assez particulier c’est la diégèse : en effet, on va suivre chacun des personnages un à un dans leur rôle pour une seule et même action. La même scène est donc rejouée plusieurs fois mais par différents points de vues. C’est ingénieux dans le sens où on se demande à chaque fois ce qu’il se passe avec les autres, l’intrigue est dévoilée au compte-goutte. En revanche le suspense est moindre, disséminé entre chaque partie.
La BO est relativement sympathique, très classique pour l’époque, pas désagréable et collant bien à la narration.
Les acteurs principaux sont assez nombreux et si tous sont globalement bons on retiendra surtout les performances de Sterling Hayden en organisateur du complot et Marie Windsor en traitresse insensible ne pensant qu’à l’argent. Tous ont un rôle bien précis qu’ils se doivent de respecter à la lettre dans ce « cambriolage » astucieux.
J’ai trouvé que le ton du récit baignait dans un humour noir. Les scènes de ménages chez les Peatty, l’adultère et surtout le fait que tous tombent de haut en voyant leurs espoirs volés l’un après l’autre en éclats. Un coup si parfaitement préparé qu’il aurait dû réussir car tout y est minutieusement planifié. Mais la maladresse et l’avidité d’une femme vont faire échouer cet ambitieux vol d’argent qui partait pourtant si bien. On regrette peut être quelques passages finaux manquant de crédibilité mais qu’on oubliera vite après avoir vu ce magnifique plan où s’envole en tourbillonnant des centaines de milliers de billets verts.
Pas le meilleur de Kubrick, mais assurément bon tout de même !
En bref
8
Kazuyuki Asai
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