Les marches du pouvoir décrivent des campagnes électorales (sénatoriales et futures présidentielles) du point de vue des chargés de communication. Effectivement c’est assez original de voir l’organisation même de cette élection, non seulement au niveau des relations presses, mais aussi sur la préparation des discours. On n’a pas toujours conscience que derrière une élection, il y a des « communicants » mettant des stratégies en place pour placer leur candidat en favoris dans les sondages. Le sujet n’est pas des plus captivants mais nous fait découvrir un peu mieux le système de campagnes américains. Nous suivrons donc Georges Clooney, un candidat démocrate beau parleur, Ryan Gosling, son jeune conseiller en communication ainsi que Philip Seymour Hoffman en chargé de communication aguerri. Tous sont déterminés, jouant leur personnage aussi bien sur leurs qualités que leurs défauts. Rien à redire donc sur le casting qui s’en sort vigoureusement bien. L’histoire va se concentrer davantage sur la personne du conseiller en communication, sur ses tactiques, ses machinations pour devancer les opposants, quitte à détourner légèrement la réalité ou à cacher la vérité. Notre cher héros va être confronté à des événements inattendus qui pourraient ruiner sa carrière (mais pire encore) sa campagne. On se lasse rapidement du film, les multiples coup-bas, manipulations politiques ne nous surprenant pas le moins du monde. La victoire, peu importe les moyens pour y arriver, voilà ce qu’ils recherchent. On ne s’attache pas vraiment à ces personnages que l’on trouve trop distants de nous et si certains dialogues nous tiendront en haleine, on reste globalement détaché du récit peu attrayant. Des trouvailles bonnes (mais aussi mauvaises) qui dénoncent tout de même les imposants pouvoirs des politiciens. Intriguant mais hélas pas assez captivant pour être inoubliable.